COUDERC Ernest alias "Victoire"

Par Jean-Pierre Besse

Né le 24 juillet 1897 à Maxou (Lot), fusillé le 5 janvier 1944 à Toulouse (Haute-Garonne) ; grossiste en fruits et primeurs ; résistant, membre du Corps franc Pommiès (CFP) de l’ORA (Oganisation de résistance de l’Armée).

Le père d’Ernest Couderc, Antoine, était cultivateur à Saint-Pierre-la-Feuille, commune de Maxou (Lot). Sa mère était Anaïs Crépin.
Ernest Couderc participa à la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il fut trépané. Grossiste en fruits et primeurs, il était domicilié au Passage d’Agen (Lot-et-Garonne) et était père de trois enfants dont l’un mourut pour la France en Indochine. Divorcé, il élevait seul ses enfants.
Membre du Corps franc Pommiès, rattaché à l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), il avait pour pseudonyme Victoire et appartenait au groupe Estreguil depuis le 1er octobre 1943. À la suite du parachutage à Puymirol (Lot-et-Garonne) dans la nuit du 13 au 14 août 1943, une petite partie des containers provenant de ce parachutage avait été camouflée chez Ernest Couderc sous le plancher de la chambre des enfants. Ce dépôt ayant été découvert, vraisemblablement sur dénonciation, il fut arrêté à son domicile le 17 octobre 1943 par la Sipo-SD d’Agen (Lot-et-Garonne) « pour activité de franc-tireur et activité en faveur de l’ennemi ».
Condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Toulouse le 4 décembre 1943, il fut fusillé le 5 janvier 1944 avec huit autres résistants du Lot-et-Garonne (Henri Lessange*, Édouard Porte*, Raoul Rogale*, Roland Goumy*, Aurélien Desbarrats*, Louis Coulonges*, Paul Quandalle*, Noël Pujos*).

Lors de la découverte du charnier de Bordelongue, son corps reçut le numéro trois. En octobre 1948, il fut homologué lieutenant à titre posthume et en 1949 reconnu mort pour la France. Son nom est gravé sur la stèle érigée à Toulouse sur les lieux du charnier de ’Bordelongue. Il figure aussi sur la monument aux morts du Passage d’Agen er sur le mémorial du Corps franc Pommiès à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).

Voir : Toulouse, prison Saint-Michel et charnier de Bordelongue (9 novembre 1943-18 avril 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150258, notice COUDERC Ernest alias "Victoire" par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 14 novembre 2013, dernière modification le 14 mai 2018.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : DAVCC, Caen, dossiers 21P 277748 et 21P 250876. – La Dépêche, 17 janvier 1944. — Notes d’André Balent.

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