DORVAL Jean, Louis

Jean Dorval était le fils d’un cultivateur et d’une cultivatrice. Fonctionnaire des douanes, vérificateur, à Lyon et non comme il est écrit parfois inspecteur de police, il participa à la résistance au sein de plusieurs réseaux, successivement ou conjointement.
Il appartint à la France libre à partir du mois d’août 1943 et travailla pour le réseau Johnny. Il travailla aussi pour Roger Morandat qui avait dirigé l’importante mission Outclass pour la France libre et qui prit en charge les groupes lyonnais de Brooks du SOE. Lors de l’arrestation de Brooks en mars 1943, Jean Dorval vida l’appartement avant l’arrivée de la police allemande. Il appartint aussi au réseau Adolphe, réseau Buckmaster du SOE et au réseau Pimento, réseau de cheminots du SOE dirigé par Brooks. Il fut arrêté au 39 rue Raulin à Lyon (VIIe arr.) le 5 avril 1943 par la Sipo-SD pour « aide à l’ennemi ». Incarcéré au fort de Montluc (Lyon, Rhône) il fut condamné à mort le 31 décembre 1943 par le tribunal militaire allemand de Lyon pour sabotages de voies ferrées.
Son corps fut reconnu par son frère parmi les victimes du charnier de la Doua.
Le décret du 22 juin 1946 paru au Journal officiel du 28 juin 1946 lui attribuant la Légion d’honneur et la Citation à l’ordre de la Nation parue au JO du 22 juin 1946 mentionnaient : « Après avoir été un des premiers à mettre son activité au service de la Résistance à Paris, où il était recherché par la police ennemie, a poursuivi sa tâche sans répit dans la région lyonnaise et dans le midi de la France après le 11 novembre 1942. Agent de renseignements de la France libre, a organisé à Lyon, à Marseille et à Toulouse le sabotage des voies ferrées et des usines d’armement. Arrêté par la Gestapo alors qu’il répartissait des explosifs parachutés et interné au fort Montluc, a forcé l’admiration par son courage et son patriotisme. Condamné à mort comme franc-tireur et fusillé à Lyon le 11 janvier 1944, a donné par son sacrifice un magnifique exemple de dévouement pour la cause nationale et la libération de la patrie. »
Il obtint la Médaille de la Résistance (JO du 17 mai 1946) et fut homologué à titre posthume lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Une rue de Châteauneuf-du-Faou porte son nom.