COATANROCH Robert

Robert Coatanroch, né de parents concierges, était dessinateur industriel aux Ateliers de constructions mécaniques Aster, rue des Chaumettes à Saint-Denis. Son père est signalé prisonnier en Westphalie (Allemagne) dès juin 1940. Il intégra en janvier 1943 un groupe de jeunes Francs-tireurs et partisans français (FTPF) à Saint-Denis distribuant des tracts et des journaux clandestins.
Il fut arrêté le 31 octobre 1943 à son domicile à Saint-Denis puis interné à la prison de la Santé, avant d’être condamné par la 14e Chambre correctionnelle de Paris. Il fut transféré dans le centre de séjour surveillé de Rouillé (Vienne) le 20 avril 1944. Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, des groupes FTPF des régions de Rouillé, Saint-Sauvant et Sanxay, placés sous le commandement de « Christian », attaquèrent avec réussite le centre de séjour surveillé de Rouillé.
Robert Coatanroch fut libéré avec quarante-six autres camarades. Il décida, avec de nombreux évadés, de rejoindre les rangs de la Résistance locale. Un maquis FTP rattaché au groupe FTP « Noël », sous les ordres de Marcel Papineau, alias « capitaine Bernard » s’établit alors avec des maquisards locaux et des prisonniers libérés du camp de Rouillé dans le bois des Cartes sur la commune de Rouillé. Ses actions principales furent immédiatement le sabotage et le harcèlement contre l’armée d’occupation. Robert Coatanroch prit le commandement d’un groupe composé de huit hommes. Dès le 13 juin le groupe « Noël » avec Marcel Papineau attaqua un convoi allemand entre Rouillé et Lusignan, tuant quatre soldats allemands et faisant deux prisonniers. Le 14 juin 1944, une fusillade éclata suite à l’attaque d’une voiture allemande transportant un officier, avec les troupes allemandes circulant sur la route nationale Poitiers – Niort. Les pertes furent lourdes. Robert Coatanroch fut arrêté avec deux de ses camarades Roger Bimont et Guy Leveau puis, interné à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers (Vienne).
Le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 677 à Poitiers le condamna à mort. Il a été fusillé le 20 juin 1944 sur le champ de tir de Biard avec ses camarades Roger Bimont et Guy Leveaux. Les autorités d’occupation diffusèrent un avis annonçant leur exécution.
Son corps repose au carré des corps restitués des résistants à Saint-Denis où une rue porte également son nom. Son nom est également inscrit sur le monument commémorant les 128 fusillés sur le champ de tir de Biard, inauguré le 8 mai 1949.