QUINIO Marcel

Par Alain Prigent

Né le 23 mai 1913 à Plérin (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) ; marin puis ouvrier d’usine ; membre du bureau de l’union départementale CGT des Côtes-du-Nord (1963-1969) ; militant communiste.

Fils naturel de Louise, Marie Monfort, ménagère de 27 ans, Marcel Quinio fut légitimé par le mariage en juin 1918 avec Charles Quinio. Adopté par la Nation en avril 1923, Marcel Quinio se maria à Plérin avec Marie Louise Lagadeuc, couturière de profession, le 5 septembre 1932 à Plérin, le couple eut quatre enfants.
Après avoir fait ses études primaires à l’école Baratoux à Saint-Brieuc, Marcel Quinio obtint son CAP d’ajusteur. Très vite il travailla à l’usine métallurgique du Jouguet dans la vallée du Gouët à la fin des années 20. En décembre 1930, il s’engagea dans la Marine nationale où il resta pendant 15 ans. Pendant la guerre il était à bord d’un remorqueur qui faisait fonction de dragueurs de mines dans le golfe de Fos-sur-Mer. Libéré de ses obligations militaires en avril 1946 avec le grade de maître mécanicien, il fut travailla à l’usine Chalos à Saint-Brieuc jusqu’en 1950. Il fut alors embauché comme ajusteur-outilleur à l’usine Chaffoteaux au port du Légué. Avec une poignée d’ouvriers dont Guillaume Le Fur et Émilienne Daniel, il remit en place le syndicat CGT. Dans le même temps une cellule quasi clandestine du PCF fonctionna. Dans l’entreprise il n’y avait ni comité d’entreprise ni délégués du personnel. Le nouveau syndicat CGT imposa des élections dans des conditions difficiles. Des listes incomplètes furent présentées. Les candidats furent tous élus mais la direction licencia. La CGT engage à une action devant le tribunal des prud’hommes : la direction fut condamnée à reprendre les membres du comité d’entreprise et les délégués du personnel et leur verser des indemnités. Ce fut un moment décisif pour l’implantation du syndicat au sein de l’entreprise. En 1960 Marcel Quinio fut licencié pour activités syndicales. Il entra alors au service d’entretien à l’URSSAF où il termina sa carrière au service du contentieux en juillet 1973. Membre du syndicat CGT des employés de Saint-Brieuc, il intégra le bureau de l’union départementale CGT des Côtes-du-Nord de 1963 à 1969.
Adhérant au PCF en 1962, il était secrétaire de la cellule de Cesson en mars 1969. Il fut candidat sur la liste d’union républicaine présentée par le PCF et conduite par Edouard Prigent lors des élections municipales invalidées de Saint-Brieuc le 19 août 1962

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150393, notice QUINIO Marcel par Alain Prigent, version mise en ligne le 20 novembre 2013, dernière modification le 20 novembre 2013.

Par Alain Prigent

SOURCES :
Arch. dép. Côtes d’Armor. —Arch. de l’UD CGT des Côtes d’Armor (1944-1968). —Une semaine dans les Côtes-du-Nord, supplément de l’Humanité Dimanche (1956-1968). —Alain Prigent, Mondes du travail et syndicalismes dans les Côtes-du-Nord (1944-1984). Espaces, pratiques, cultures et représentations, DEA sous la direction de Jacqueline Sainclivier, Rennes II, 2004. —Discours d’Édouard Quemper prononçé à la mairie de Saint-Brieuc le 5 septembre 1992 lors des noces de diamant de Marcel Quinio.

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