RENAULT Emile

Après son CEP et une année de cours complémentaire, Emile Renault entra dans le monde du travail. En novembre 1936, il entra ajusteur aux chemins de fer. En 1937, il devint chauffeur, puis l’année suivante, il occupa le poste de mécanicien. Il prit sa retraite en 1961. En 1939, il fut mobilisé à l’arsenal de Brest à la construction du Richelieu.
Adhérant à la CGT depuis 1937, il siégea au conseil syndical du syndicat CGT des cheminots de Saint-Brieuc à la Libération. ll intégra la commission de contrôle de l’union départementale CGT des Côtes-du-Nord en 1953. Adhérant au PC clandestin dès le 15 janvier 1941, il fit partie des premiers triangles reconstitués en particulier chez les cheminots puis fut en contact avec le centre politique parisien. Compagnon d’Armand Guillou et de Guillaume Jouan, militants cheminots, il participa à la distribution de tracts et à des actions de sabotage de locomotive. Il subit une perquisition le 12 novembre 1942. Cependant, il échappa aux arrestations de l’été 1943 provoquées par la trahison de Léon Renard, cheminot rennais, trahison qui permit le démantèlement des réseaux communistes de l’Ouest. Il quitta alors la Bretagne pour Paris et Belfort. Il fut responsable des FTP en Haute-Savoie.
Secrétaire puis président de l’ARAC (1960-1977), il fut candidat sur la liste communiste conduite par Jean-Roger Pérennez à Ploufragan en 1971. Selon la presse communiste, il était un des plus vieux militants du département en 1960. Peu présent dans les instances syndicales et politiques, il avait une grande autorité morale dans les milieux militants. Édouard Quemper prononça son éloge funèbre lors de ses obsèques civiles.