Par Nora Benallègue-Chaouia
Né le 1er février 1912 à Guergour (ancien dép. de Constantine, Algérie) ; infirmier responsable CGT ; démissionnaire en 1953.
Infirmier diplômé d’État, Saïd Chetouf est en 1938 secrétaire adjoint du syndicat CGT des services de santé du département d’Alger ; il l’est encore en 1941 sous Vichy. En 1944, il devient secrétaire général du syndicat CGT des hospitaliers de Ménerville [Thénia]. Il entre en 1948 à la commission exécutive et au bureau du Cartel des syndicats CGT d’Algérie et en 1950 devient le délégué de la Fédération CGT des hospitaliers.
Secrétaire de l’Union CGT de la Santé, il démissionne en octobre 1953 pour former un syndicat autonome des hospitaliers diplômés, selon la police « par désaccord avec les mots d’ordre communistes » ; par ce glissement corporatif élitiste en choisissant l’autonomie et en formant un syndicat réservé aux diplômés, il est également en conflit avec les syndicalistes nationalistes membres du MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) qui sont et restent à la CGT jusqu’à la fondation de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) en 1956.
Par Nora Benallègue-Chaouia
SOURCES : Arch. Nat. Outre-mer, Aix-en-Provence, Alger 3 F/F159 et 3 F/160. — Arch. Wilaya Alger, SP 546 et 825. — B. Bourouiba, Les syndicalistes algériens. op.cit. — N. Benallègue-Chaouia, Algérie. Mouvement ouvrier et question nationale. 1919-1954, OPU, Alger, 2004.