DELRIEU Henri-Jean

Par Alain Prigent

Né le 29 janvier 1911 à Bordeaux (Gironde), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; ferblantier ; militant de la CGTU ; membre du comité régional du Parti communiste de Gironde (1938-1939) ; Interné Politique.

Henri-Jean Delrieu
Henri-Jean Delrieu
Georges Durou, Les nouvelles de Bordeaux, hebdomadaire de la fédération du Parti communiste de Gironde.

Fils de Sylvestre Delrieu, chaudronnier, et de Marie Paulette Cassagne, sans profession, Henri-Jean Delrieu fut adopté pupille de la Nation en février 1921. Après avoir terminé son service militaire dans la Marine nationale, il adhéra au Parti communiste en avril 1934. Ferblantier de son métier, il travailla alors dans des entreprises de la métallurgie où la force du syndicat CGTU était importante. Il était domicilié 97 impasse Laforêt à Bordeaux.Il participa aux manifestations qui se tinrent à Bordeaux sur la place de la République le 8 février 1934. Il milita alors à l’époque à la cellule de la Victoire dont le siège se trouvait au bar Briand proche de la future Bourse du Travail. Il prit une large part à la création du comité de Front populaire bordelais et aux campagnes électorales municipales et législatives. Il entra à la Société nationale de construction aéronautique du Sud-Ouest (SNCASO) à Bordeaux Bacalan, dans ce quartier ouvrier où se trouvaient dockers, marins et ouvriers de la raffinerie de sucre Saint-Rémy. Henri-Jean Delrieu y déploya une activité politique intense. Élu au comité régional du Parti communiste, il était membre de la commission agitation propagande.
Arrêté le 22 novembre 1940,lors de la rafle des communistes, interné 24 quai de Bacalan à Bordeaux, il fut transféré au camp de Mérignac (Gironde), puis désigné parmi les internés pour constituer la baraque d’otages. Selon Georges Durou, le préfet lorsqu’il transmit son dossier à la Feldkommandantur reprit les appréciations du commissaire spécial : « individu intelligent et cultivé en politique, ses sentiments sont inchangés et il peut être considéré comme un fanatique révolutionnaire ».
Il fut l’un des cinquante otages fusillés le 24 octobre 1941 au camp de Souge en représailles à l’attentat qui coûta la vie au commandant Hans Reimers le 21 octobre 1941 à Bordeaux.
Sa mère, Paulette Delrieux, veuve, s’occupa de la mémoire de son fils.
Son nom est inscrit sur le Mémorial du camp de Souge et à Mérignac sur la stèle en hommage aux « Morts de la SNCASO » pendant la Seconde guerre (78 noms) dans les locaux de la société SOGERMA.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150620, notice DELRIEU Henri-Jean par Alain Prigent, version mise en ligne le 11 mai 2016, dernière modification le 5 juillet 2021.

Par Alain Prigent

Henri-Jean Delrieu
Henri-Jean Delrieu
Georges Durou, Les nouvelles de Bordeaux, hebdomadaire de la fédération du Parti communiste de Gironde.

SOURCES : DAVCC, Caen, 21P 333499. – Article de Georges Durou, Les nouvelles de Bordeaux, hebdomadaire de la fédération du Parti communiste de Gironde, 23 décembre 1987. – J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Paris, Éd. de l’Atelier, 2005. — Comité du Souvenir des Fusillés de Souge Les 256 de Souge, Fusillés de 1940 à 1944 Éd.Le Bord de l’eau, 2014 . — MémorialGenweb. — État civil.

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