Par Alain Prigent
Né le 28 août 1911 à Arrudy (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; ferblantier ; militant de la CGTU ; membre du comité régional du Parti communiste de Gironde.
Roger Léjard était le fils de Léon Léjard et de Jeanne Delcheux. Mouleur sur métaux mais travaillant comme manœuvre à la Brasserie de l’Atlantique sur les quais de Bègles, Roger Léjard eut des responsabilités au syndicat CGT et adhéra la cellule du Parti communiste de l’entreprise. Il milita plus activement à la cellule de quartier de Saint-Maurice à Bègles, se consacrant principalement à la propagande. Célibataire, Roger Léjard, au moment de son arrestation, vivait avec sa mère âgée de soixante-dix ans qui eut douze enfants dont l’aîné fut tué à Verdun en 1916, assurant la subsistance de toute la famille qui se retrouva complètement démunie après son arrestation.
Arrêté le 10 décembre 1940, interné au camp de Pichey, le commissaire de police de Bègles le désignait, selon Georges Durou, comme « un communiste, militant actif, particulièrement dangereux ». Sa mère demanda sa libération qui fut refusée par les autorités.
Roger Léjard fut l’un des cinquante otages fusillés le 24 octobre 1941 au camp de Souge en représailles à l’attentat qui coûta la vie au commandant Hans Reimers le 21 octobre 1941 à Bordeaux.
La mention « Mort pour la France » fut ajoutée à son acte de décès le 9 juillet 1945.
Par Alain Prigent
SOURCES : DAVCC, Caen, 21P 367142. – Article de Georges Durou, Les nouvelles de Bordeaux, hebdomadaire de la fédération du Parti communiste de Gironde, 17 septembre 1987. – Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit.