FARDEHEB Djilali

Par René Gallissot

Né le 11 janvier 1901 à Tlemcen (Algérie), mort en 1957 ; instituteur animant l’Association des instituteurs d’origine indigène (AIOI) et membre du SNI ; en 1946, membre de la section du PCA de Tlemcen.

Le père de Djilali Fardeheb aurait été « entrepreneur » à la Compagnie de chemins de fer de l’Ouest algérien. Le jeune homme entre à l’École normale d’Alger-Bouzaréah en 1917 et en sort en 1920 avec le Brevet supérieur et le CAP d’instituteur indigène ; il enseigne dans des écoles d’Oranie, près de Sebdou puis à Marnia, Tlemcen… Membre de l’AIOI, il organise en 1927 depuis Marnia une campagne de souscription à la revue La Voix des Humbles et participe au congrès de l’association à Tlemcen en avril 1934.
Déjà membre de la société "Les amis du livre", il est en janvier 1936, admis comme membre de la société des « Amis du vieux Tlemcen » et participe en avril au Congrès de la Fédération des sociétés savantes d’Afrique du Nord qui se tient à Tlemcen. Il représente les instituteurs de Marnia membres de l’AIOI au comité du Congrès musulman. En 1937, il est à la fois trésorier de l’AIOI d’Oranie et du groupement de Tlemcen du SNI. Il demeure à Tlemcen.

Sous ce qui est encore le régime de Vichy en Algérie après le débarquement allié du 8 novembre 1942, au moment de l’assassinat de l’Amiral Darlan à Alger, il est arrêté le 25 décembre 1942 et interné au camp saharien de Djenien-Bou-Rezg dont il sort en juillet 1943 seulement. Il est vraisemblablement soupçonné d’être communiste. Il l’est en 1946, étant membre de la section du PCA de la ville deTlemcen.

Djilali Fardeheb a laissé deux volumes de Mémoires, écrits en 1948, évoquant dans le premier tome le temps de La Voix des Humbles et du journal Le Trait d’Union de Victor Spielmann* et plus tard de La Défense de Laïd Lamrani*, et ses souvenirs de Tlemcen avec la société de musique (voir R. Bellissant* et M. Dib*) et la société sportive où il était actif. Il conclut le tome 2 en relevant la qualification coloniale et policière d’activités anti-françaises : « Pendant toute ma vie, je porterai sur mon front le signe de l’Anti-France ».

Un autre militant de Tlemcen, peut-être parent, Belkacem Fardeheb, ouvrier du textile, assiste en 1943 au congrès de l’UL CGT de la ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150743, notice FARDEHEB Djilali par René Gallissot, version mise en ligne le 2 décembre 2013, dernière modification le 2 décembre 2013.

Par René Gallissot

SOURCES : Arch. Wilaya Oran, notes d’A. Taleb-Bendiab. — H. Touati, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier de l’Oranie, op. cit. — Notes d’Omar Carlier.

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