PERNOT Roger, Henri, André

Par Jacques Girault

Né le 25 mai 1924 à Monistrol d’Allier (Haute-Loire), mort le 13 mars 2014 à Lons-le-Saunier (Jura) ; instituteur puis rééducateur dans le Jura ; militant syndicaliste ; militant communiste, adjoint au maire de Lons-le-Saunier.

Fils d’un conducteur de travaux devenu artisan, sympathisant communiste, Roger Pernot (parfois orthographié Pernod), titulaire du baccalauréat, devint instituteur dans le Jura à Monnet la Ville par Champagnole puis enseigna à Poligny de 1948 à 1952 avant d’être nommé à Champagnole. Au milieu des années 1960, après avoir suivi un stage de spécialisation, il devint rééducateur en psychométrie, puis dirigea, à partir de 1971, un centre médico-pédagogique à Lons-le-Saunier jusqu’à sa retraite dans les années 1980.

En février 1944, réfractaire au Service du travail obligatoire, Pernot rejoignit les FTP au camp Benoît en août 1944. Chef de sixaine, puis sergent FFI dans le régiment FFI de Franche-Comté, il participa, le 4 septembre 1944 aux combats pour la libération de Mouthe (Doubs) contre les troupes allemandes. Après la fin de la guerre, il effectua son service militaire dans un régiment d’Infanterie comme sergent. Par la suite, il fut membre de l’amicale des anciens FTP.

Instituteur à Monnet en octobre 1945, Pernot se maria en septembre 1948 à Leschères (Jura) avec la fille d’un éleveur. En été, il encadra une colonie de vacances des enfants de déportés et continua à diriger des colonies de vacances municipales.

Membre du Syndicat national des instituteurs depuis octobre 1945, il adhéra aussi à la FEN-CGT. Délégué cantonal de la FEN-CGT, il était membre du bureau départemental jusqu’au début de 1954 où il milita dans le seul SNI, étant depuis le début des années 1950 membre du conseil syndical puis du bureau départemental en 1956, puis à nouveau du seul conseil syndical de la section syndicale. En 1962, secrétaire-adjoint de la section, il le demeura jusqu’en 1970. A la fin de 1961, il fut candidat, en dernière position, au bureau national du SNI sur la liste « Le prestige du SNI dépend d’une orientation correcte et ferme et de la vraie démocratie syndicale » conduite par Alfred Sorel. En 1963, il signa le texte d’orientation « Pour un SNI toujours plus uni, toujours plus fort » et à nouveau dernier de la liste des candidats, ne fut pas élu. Enfin, pour l’élection du bureau national en décembre 1965, il connut le même sort, figurant en dernière position sur la liste « Pour un SNI toujours plus uni, toujours plus fort ».

Membre du PCF depuis août 1944, Pernod, après avoir été le trésorier de la cellule communiste de Monnet, devint en 1948, secrétaire de la section communiste de Poligny, responsable de la propagande, puis en 1954 membre du bureau, puis du comité, de la section de Champagnolle, responsable de la parution régulière d’un journal imprimé, jusqu’en 1960. Il suivit le stage pour les instituteurs communistes organisé par le Parti communiste français (23 août-5 septembre 1953). Il entra au comité de la fédération communiste en 1954 puis, sans passer par le bureau fédéral, devint membre du secrétariat fédéral de 1959 à 1961. Conséquence sans doute de ses responsabilités syndicales, le rapport du représentant du comité central insistait sur son action pour le rapprochement avec les socialistes locaux lors des élections, pour les luttes pour la défense de la laïcité et la lutte pour la paix. Il cessa alors d’être secrétaire de section par décision du secrétariat du PCF du 18 juin 1959. Puis il fut membre du seul bureau fédéral de 1961 à 1970, responsable de l’éducation, et redevint secrétaire fédéral entre 1969 et 1971, retrouvant alors le seul bureau fédéral en 1971-1972, puis du seul comité fédéral entre 1972 et 1974. Il termina ses responsabilités fédérales à la commission fédérale de contrôle financier de 1974 à 1977.

Après avoir été candidat au Conseil général dans le canton de Champagnolle en 1958, Pernod, présenté comme un « militant d’action laïque », fut candidat en neuvième position sur la liste aux élections municipales de Lons-le-Saunier sur la liste d’"union démocratique" présentée par le PCF en 1965. Il fut candidat au Conseil général dans les cantons de Clairvaux en 1967, de Conliège en 1976 (399 voix, troisième position) et en 1982 (267 voix, quatrième position). A nouveau candidat en quatrième position à Lons-le-Saunier sur la liste "d’union pour une gestion municipale sociale, moderne et démocratique" en 1971, il fut élu en 1977 sur la liste d’union de la gauche conduite par Henri Auger.

Pernot, actif dans l’Amicale nationale des anciens combattants de la Résistance, présidait jusque vers 2008 le groupe départemental puis devint membre du seul comité directeur départemental. Il faisait partie du comité de rédaction de son journal Résistance jurassienne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article150760, notice PERNOT Roger, Henri, André par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 décembre 2013, dernière modification le 3 août 2020.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale. — Site Internet de l’ANACR Jura.

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