HAOUA Ahmed [Dictionnaire Algérie]

D’abord ferrailleur, Ahmed Haoua appartient au PPA (Parti du peuple algérien) depuis 1944 ; il milite dans les comités des AML, puis au MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques). En 1949, devenu ouvrier du bâtiment, il adhère à l’Union syndicale CGT du Bâtiment ; la même année, il est délégué du personnel de la GETMAN, entreprise de bâtiment de la base militaire de Mers-el-Kebir. En 1950, il est délégué des ouvriers du bâtiment au congrès de l’Union départementale CGT où il est élu membre de la commission exécutive et du secrétariat élargi.

En mars 1956, à la suite de la création de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), tant l’attachement syndical unitaire était fort en Oranie, Idir Aïssat* eut fort à faire pour convaincre les dockers et les syndicalistes du bâtiment d’Oran de la nécessité de la scission. : « Il n’y a pas de collaboration possible avec l’UGSA » finit par reconnaître Ahmed Haoua. Il présente avec Mohand Saïd* à une assemblée d’information organisée par l’Union départementale CGT sur les dangers de scission parmi les ouvriers du bâtiment, une motion de riposte préconisant la création d’un syndicat UGTA à Oran. Le 15 mars, le premier bureau de l’UGTA est constitué. A. Haoua en devient le secrétaire général.

Arrêté le 17 août 1956, il est détenu aux camps Saint Leu, Arcole, Bossuet et Lodi. Libéré le 20 juin 1961, il continue jusqu’au cessez-le-feu à militer dans l’organisation clandestine du FLN (Front de libération nationale). En mai-juin 1962, il participe aux réunions de relance de l’UGTA. Pour manifester son attachement à l’autonomie syndicale, il quitte toute responsabilité à la suite du 1er congrès de l’UGTA à Alger en janvier 1963 qui voit le FLN, sous directive de Ben Bella, coiffer la centrale syndicale qui devient syndicat unique du parti unique.