GORICHON Jean

Par Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu

Né 20 juillet 1917 à Saint-Just-Luzac (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), fusillé le 11 janvier 1944 au camp militaire de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; cultivateur ; résistant au sein de l’Organisation civile et militaire (OCM) en Charente-Maritime.

Cultivateur à la ferme de Cablanc à Saint-Just, Jean Gorichon appartenait au groupe de résistance recruté à Marennes (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) et Saint-Just par Guy Chotard en avril 1943. Il faisait plus précisément partie de l’équipe des parachutages de Saint-Just et participa à deux d’entre eux au Pont de la Bergère en plein marais, les 12 et 18 août 1943. Une partie du matériel reçu fut, après plusieurs changements, camouflée dans la propriété de son père.
Recherché par la police allemande, il fut arrêté pour « aide à l’ennemi » le 10 octobre 1943 par la Sipo-SD de Rochefort (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) à Saint-Just avec son frère René Gorichon. Tortures et chantages eurent raison des deux frères qui finirent par dévoiler ce que les Allemands voulaient absolument savoir : le lieu de la cache des armes, qu’ils récupérèrent dès le lendemain.
Interné à la prison Saint-Maurice de Rochefort (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) puis transféré au fort du Hâ (Bordeaux, Gironde) comme tous les membres d’Honneur et Patrie, il fut jugé par le tribunal militaire allemand de La Rochelle (FK 540) déplacé à Bordeaux (Gironde) pour "intelligence avec l’ennemi et détention d’armes" avec les membres du mouvement Honneur et Patrie et condamné à mort comme son frère et dix-neuf de ses coaccusés
Condamné à mort le 21 décembre 1943, il a été fusillé, au camp de Souge. C’est en chantant « La Marseillaise » que lui et ses camarades quittèrent leurs cellules du fort du Hâ, au matin de leur exécution.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article151031, notice GORICHON Jean par Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu, version mise en ligne le 11 décembre 2013, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Fédération de la Résistance de la Charente-Maritime, La Résistance en Charente-Maritime, CDrom, AERI, 2010. – Honneur et Patrie, brochure de l’ONACVG de la Charente-Maritime, sans date.

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