GORICHON René

René Gorichon fut recruté en même temps que son frère Jean par Guy Chotard, responsable OCM pour le secteur de Marennes-Saint-Just. Il appartenait plus précisément à l’équipe des parachutages et participa à deux d’entre eux au Pont de la Bergère, en plein marais les 12 et 18 août 1943.
Recherché par la police allemande, il fut arrêté par la Sipo-SD de Rochefort (Charente-Inférieure, Charente-Maritime) sur la place de Saint-Just le 10 octobre 1943 pour « aide à l’ennemi », à la suite de la confrontation avec Robert Élie Duc. Torturés, soumis au chantage familial, les deux frères finirent par dévoiler ce qui importait le plus aux Allemands, le lieu de la cache d’armes sur la propriété paternelle.
Interné à la prison de Rochefort puis au fort du Hâ (Bordeaux, Gironde), René Gorichon fut jugé le 21 décembre 1943 par le tribunal allemand FK 540 de La Rochelle détaché à Bordeaux pour "intelligence avec l’ennemi et détention d’armes" avec les membres du mouvement Honneur et Patrie et condamné à mort comme son frère et dix-neuf de ses coaccusés. Au matin de l’exécution, le 11 janvier 1944 au camp de Souge, les condamnés quittèrent leurs cellules en chantant « La Marseillaise ».