Par Alain Prigent
Né le 9 mars 1900 à Minihy-Tréguier (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor), mort le 16 février 1945 à Flossenburg (Allemagne) ; cultivateur ; militant du PC clandestin des Côtes-du-Nord ; déporté politique.
Auguste Pichouron était le fils de Jean Pierre Pichouron, agriculteur à Minihy-Tréguier, et d’Eugénie Derrien, ménagère. Il se maria le 26 avril 1931 à Plouguiel avec Marie Muzic. Cultivateur à Plouguiel où il habitait avec sa famille de 4 enfants, il adhéra au PC clandestin avec son frère Louis Pichouron en 1942. Il participa aux actions du groupe fin 1942, début 1943 et hébergea deux FTP, Marcel Le Calvez et Jean Le Floch. Repérés par la police, les deux FTP échangèrent des coups de feu. En fuite, Auguste Pichouron se réfugia chez Jean Le Bonniec, militant communiste, à Camlez. Le lendemain, 5 avril 1943, il se rendit à la police. Arrêté à Lannion, il fut relâché par le juge Jacques Besnard. Arrêté à nouveau le 8 août 1943, il fut déporté le 27 avril 1944, au sein du convoi des Tatoués. Il mourut le 16 février 1945 à Flossenburg.
Par Alain Prigent
SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 2W134. — Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’État, Rennes II, 1986. — Marie Pierre et Pierre Klein, Les déportés des Côtes-du-Nord, livre mémorial, 2007. — Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan Breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. —Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000.