PROVOST Jean, Henri, Marie

Jean Provost était le dernier fils de Victor Provost, douanier de Lannion, et de Marie Louise Le Bescond, ménagère. Il avait six autres frères et sœurs.
Il exerça le métier de manutentionnaire à l’entrepôt de tabac de Lannion. Avec son frère Ambroise Provost, il fut en contact avec le premier groupe de résistances du Trégor, animé par Roger Barbé, et démantelé en décembre 1940. Jean Provost composait des chansons patriotiques qu’il chantait à ses camarades du Yaudet. Fin 1942, il fut recruté au sein des JC clandestines par Simone Bastien. Il fit aussi partie du groupe local des FPJ (Front patriotique de la Jeunesse), branche Jeunes du Front National. Arrêté le 10 mars 1943, sur dénonciation, suite aux actions contre les collaborateurs, en particulier Anatole De Carcaradec, membre du Conseil départemental mis en place par Vichy. Incarcéré à Rennes les jours précédant la Libération, il fit partie du convoi dit de « Langeais » qui quitta la ville le 2 août 1944. Arrivé à Neuengamme début septembre 1944 avec le matricule N° 43 794, il décéda à Sandbostel le 7 mai 1945.
Une rue de Lannion porte son nom et celui de son père et de son frère également morts en déportation. Son beau-frère Jean Le Paranthoen fut secrétaire régional des Côtes-du-Nord du PCF, sa soeur Jeannette fut la première femme élue à Lannion.