PERSON Robert

Chef comptable, vice-président du syndicat CFTC des employés de commerce, de la banque et l’industrie de Saint-Brieuc en janvier 1939, il joua un rôle important dans l’aide sociale pendant l’occupation avec sa coopérative de production. Membre de la commission exécutive provisoire de l’union départementale CFTC au moment de la Libération en août 1944, il en devint le vice-président en septembre 1945. Membre du syndicat CFTC des employés de commerce, il était aussi actif au sein du conseil de l’union locale CFTC de Saint-Brieuc en 1945. Membre du bureau à l’issue du congrès de l’union départementale CFTC à Guingamp le 6 octobre 1946.
Très impliqué dans les milieux mutualistes, président fondateur de la société de secours mutuels La famille des Côtes-du-Nord, il était aussi membre du comité départemental de coordination de la mutualité en 1946. Administrateur de la caisse primaire de sécurité sociale des Côtes-du-Nord de 1944, il était aussi membre du comité départemental de coordination de la mutualité, et fut élu conseiller des prud’hommes en 1947. Trésorier de la caisse primaire de sécurité sociale des Côtes-du-Nord, il fut réélu lors des élections des administrateurs de la caisse primaire le 8 juin 1950. A ce titre il fut désigné administrateur CFTC de l’hôpital de Saint-Brieuc en 1952.
Président du syndicat des employés CFTC en 1947, il était un des membres influents de l’union départementale CFTC plongée dans des difficultés organisationnelles au tournant de la décennie (1948-1949). Il présidait l’UL briochine en 1950.
En novembre 1955, écarté par la CFTC, il initia une liste dissidente de la CFTC dite de La Mutualité avec Victor Rault, vice-président de la caisse et maire de Saint-Brieuc. Revenu dans le giron de la CFTC en 1962, il fut à nouveau candidat CFTC à l’élection de la caisse primaire de sécurité sociale des Côtes-du-Nord le 13 décembre 1962. Il fut conseiller prud’homal à Saint-Brieuc dans la section « employés » (1959-1963).
Militant du MRP, proche de Victor Rault, il fut candidat sur la liste de ce mouvement aux élections des délégués pour le Conseil de la République en décembre 1946 dans le canton de Saint-Brieuc-Midi soutenant Ferdinand Siabas, militant de la CFTC lui aussi, qui fut élu. Administrateur des HLM, Chevalier du mérite social, il siégea au conseiller municipal de Saint-Brieuc sur la liste de Victor Rault (1953-1959) puis de Raoul Poupart (1959-1962). Le Conseil d’Etat ayant procédé à la dissolution du conseil municipal suite au mandement de l’Evêque de Saint-Brieuc le jour des municipales en mars 1959, une nouvelle élection se déroula en août 1962. Robert Person figurait sur la liste Poupart-Rault qui fut battu par la coalition des gauches menée par Antoine Mazier. Mais il se détacha progressivement de la majorité qui au sein de la CFTC mena la déconfessionnalisation de la centrale. Dans le cadre de la campagne électorale de 1965, il initia avec Émile Boutbien, Roger Huon et Alice Hervé, née Zanon, militants de la CFTC comme lui, une liste centriste en 1965, dont le relatif faible score entraîna la disparition de cette sensibilité politique au conseil municipal. Robert Person disparait après 1965 de la vie publique, syndicale et politique, briochine.