BOTTÉ Fernand, Maurice, Raymond

Fils de Marthe Knops, employée âgée de dix-neuf ans, l’enfant Fernand fut reconnu par son père Raymond Botté alors aux armées à Mourmelon-le-Grand (Marne). Fernand Botté épousa Marianne Lebert le 25 février 1939 à Meaux (Seine-et-Marne), le couple demeurait dans la ville au 3 Rue de la Coulommière.

Fernand Botté fut arrêté par des policiers le 25 juin 1941 alors qu’il scandait « Les Soviets partout ! » dans une rue de Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis). La XIIe Chambre correctionnelle le sanctionna le 27 juin 1941 de deux mois de prison avec sursis. Maintenu au dépôt il s’en évada le 8 juillet 1941 et fut repris le même jour. La XIVe Chambre du tribunal de la Seine le condamna à quinze mois de prison le 4 septembre 1942, il fit appel, le tribunal confirma la peine assortie de cent francs d’amende.

Incarcéré dans différents lieux de détention, Fernand Botté était le 2 juillet 1944 au départ de Compiègne dans le train à destination du camp de concentration de Dachau. Deux mille cent soixante-deux hommes étaient dans ce convoi. Les conditions de ce transport furent très éprouvantes, vingt-deux wagons contenaient chacun une centaine d’hommes, en cet été 1944 il régnait une très forte chaleur, le voyage dura quatre jours, cinq cent trente hommes (24,5%) moururent asphyxiés avant d’arriver à Dachau, ce transport resta pour les déportés « Le train de la mort ». Cinq cent soixante-quatorze déportés (26,6%) ne résistèrent pas à l’univers concentrationnaire.

Le camp fut libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine, matricule 76549, Fernand Botté était vivant.

Il divorça, se remaria avec Simone Abraham le 11 octobre 1952 à Annecy, quelques mois plus tard, le 23 mars 1953 il mourut à l’âge de trente-six ans, probablement des épreuves endurées au camp de concentration de Dachau.