GRANJA Zoïlo

Par Daniel Grason

Né le 10 avril 1921 à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis) ; membre des Jeunesses communistes de Saint-Denis ; déporté.

Fils de Téofilo, journalier et de Alonso Basilia, Zoïlo Granja devint français par déclaration à la Justice de Paix de Saint-Ouen le 8 février 1929. Le Ministère de la Justice enregistra l’acte le 11 juillet 1929. Célibataire, il demeurait avec sa mère 12 Impasse Léon à Saint-Denis dans le quartier de la Plaine Saint-Denis. De religion catholique, il fréquentait de temps en temps le patronage espagnol Sainte-Thérèse de Jésus 10 Rue de la Justice. Il travailla à partir de février 1941 sur des chantiers de Cormeilles-en-Vexin (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) pour l’entreprise allemande Burmeister Gustav Z.H. dont le siège était à Pontoise.
Les Autorités Allemandes signalèrent Zoïlo Granja à la police française comme propagandiste communiste. Des policiers français l’arrêtèrent le 4 novembre 1941. Incarcéré à Fresnes ou à la Santé, il partait de la gare de l’Est le 28 mai 1942 à destination de Hinzert où étaient acheminés les « NN » Nuit et brouillard (condamnés à disparaître), ils étaient quarante-neuf hommes et neuf femmes. Incarcéré à la prison de Wittlich, il comparut devant un tribunal Allemand à Cologne. Condamné à une peine de prison, il purgea sa peine à Breslau. Il figurait sur la liste de déportés avec Jean comme prénom.
À l’été 1944, le décret Keitel de décembre 1941 instituant la procédure « NN » était annulé au cours de l’été 1944. Zoïlo Granja fut envoyé au camp de concentration de Gross-Rosen, affecté en janvier 1945 au Kommando de Kamenz, puis à Dachau. L’armée américaine libéra le camp le 29 avril 1945, matricule 4166, Zoïlo Granja était parmi les survivants.
Il épousa le 17 septembre 1949 Renée Decourt en mairie de Saint-Denis, divorça le 26 avril 1976. Zoïlo Granja se remaria le 12 mars 1982 avec Monique Pirot en mairie de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). Bien que rentré de déportation, le nom de Zoïlo Granja figure sur le monument aux morts de Saint-Denis et sur la plaque commémorative apposée dans le jardin des droits de l’Enfant.
Zoïlo Granja a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), et Déporté interné résistant (DIR).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article151208, notice GRANJA Zoïlo par Daniel Grason, version mise en ligne le 18 décembre 2013, dernière modification le 12 janvier 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 77W 120. – Bureau Résistance GR 16 P 268250. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – État civil, Saint-Ouen.

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