BOURDEAUX Roger, Alfred

Par Daniel Grason

Né le 12 octobre 1901 à Boulogne-Billancourt (Seine, Haut-de-Seine), mort le 1er avril 1945 à Mauthausen (Autriche) ; militant communiste ; déporté.

Stèle du souvenir présentée à l’entrée de Snecma Corbeil avec le nom de R. Bourdeaux
Stèle du souvenir présentée à l’entrée de Snecma Corbeil avec le nom de R. Bourdeaux
Communiqué par l’IHS CGT de la SNECMA

Fils d’Alfred, serrurier mécanicien et de Louise, née Venin, couturière, Roger Bourdeaux vivait au 2, Impasse du Bua à Antony (Seine, Hauts-de-Seine).
Il a été interpellé une première fois en 1940 pour distribution de tracts communistes. Il comparut le 28 octobre 1940 devant la 12e Chambre correctionnelle fut condamné à huit mois de prison pour infraction au décret du 26 septembre 1939.
Relâché, il était à nouveau arrêté le 30 juillet 1941. Il est ré-arrêté le 20 octobre 1941 dans l’usine du boulevard Kellermann. Le 31 juillet 1941 trois inspecteurs de la Brigade spéciale d’intervention (BSi) du commissariat de Sceaux (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine) venaient perquisitionner son domicile, ne trouvant rien, l’un des inspecteurs glissa un tract communiste dans le tiroir de la table de nuit. En fouillant dans le hangar, une carabine d’enfant était trouvée. À ce moment-là, le même inspecteur s’adressa à Roger Bourdeaux « Au moins avec ça il y en a assez pour te faire fusiller. » Il fut relâché le 30 août 1941 puis ré-arrêté le 20 octobre 1941 dans l’usine du boulevard Kellermann.
Il fut incarcéré dans les prisons de la Santé, Fresnes, Clairvaux (Aube) puis Blois (Loir-et-Cher). Le 22 mars1944, il était dans le convoi au départ de Compiègne de mille deux cent dix-huit hommes à destination de Mauthausen (Autriche). Affecté au Kommando de Linz, les déportés travaillaient dans les usines du groupe Hermann Göring à la fabrication d’acier, de constructions ferroviaires et de chars, ce Kommando cessa son activité le 22 mai 1944.
Matricule 59633, Roger Bourdeaux mourut le 1er avril 1945 à Mauthausen, six cent quarante hommes de ce convoi connurent le même sort (52,5%). Sa femme témoigna en avril 1945 sur les circonstances de l’arrestation de son mari devant la commission d’épuration de la police. Elle était sans nouvelle de lui depuis juin 1944. La mention « Mort en déportation » lui a été décerné par un arrêté du 17 septembre 1987 (JO du 28 octobre 1987), il a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF). Le nom de Roger Bourdeaux a été gravé sur le Monument aux Morts d’Antony et sur la stèle du souvenir à l’entrée de SNECMA de Corbeil-Essonnes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article151310, notice BOURDEAUX Roger, Alfred par Daniel Grason, version mise en ligne le 5 octobre 2017, dernière modification le 12 janvier 2020.

Par Daniel Grason

Stèle du souvenir présentée à l'entrée de Snecma Corbeil avec le nom de R. Bourdeaux
Stèle du souvenir présentée à l’entrée de Snecma Corbeil avec le nom de R. Bourdeaux
Communiqué par l’IHS CGT de la SNECMA

SOURCES : Arch. PPo. 77W 1047. – Bureau Résistance SHD GR 16 P 81194. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – JO n°250 du 28 octobre 1987. – Site Internet GenWeb. – État civil, Boulogne-Billancourt E_NUM_BOU_N1901 acte n° 780.

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