Par René Gallissot
Anarchiste et socialiste antijuif à Alger à la fin du XIXe siècle.
Se présentant comme socialiste anarchiste, Fernand Grégoire est le fondateur à Alger, en 1892, d’une ligue antijuive. C’est la troisième du nom en ce temps de transfert sur les Juifs qui ont été faits citoyens français en 1870 par le gouvernement de Défense nationale (Décret Crémieux), des rivalités de placement colonial des immigrants arrivants d’Europe du Sud, sud de la France compris, et qui soulèvent ce que l’on appelle « la guerre des races ». F. Grégoire est l’auteur d’un brûlot publié à Alger : « La juiverie algérienne » dénonçant la finance juive et le pouvoir politique du « vote juif ». Cette ligue, qui se réclame d’un socialisme antijuif, était encore active en 1898 en pleine Affaire Dreyfus.
Par René Gallissot
SOURCE : C.-R. Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine. Tome II. De l’insurrection de 1871 au déclenchement de la guerre de libération (1954), PUF, Paris, 1979.