Par Daniel Grason
Né le 7 mars 1905 à Paris XIe arr. (Seine), mort le 25 janvier 1979 au Raincy (Seine-Saint-Denis) ; ajusteur mécanicien ; sympathisant communiste ; déporté résistant.
Fils d’Henri, mécanicien et de Sidonie, née Jouan, ménagère, Marcel Roulet habitait 39 Rue des Couronnes à Paris XXe arr., il exerçait le métier d’ajusteur mécanicien chez Bull, se syndiqua à la CGT, était sympathisant communiste.
Pendant la guerre, un collègue de travail, militant communiste lui demanda de distribuer des tracts dans l’entreprise. Marcel Roulet accepta, distribua pendant plusieurs mois des tracts du parti communiste clandestin qu’il posait discrètement sur les établis et dans les vestiaires.
Repéré, il était interpellé par des policiers le 21 septembre 1942 pour activité communiste clandestine. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, il comparut le 25 mars 1943 devant la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris, était condamné à un an de prison et mille deux cents francs d’amende.
Incarcéré, à l’issue de sa peine Marcel Roulet était sur instructions du Ministre secrétaire d’État à l’Intérieur en date du 13 août 1942, interné administrativement à la caserne des Tourelles à Paris XXe arr. Les Allemands vinrent le chercher le 5 juillet et l’emmenèrent au Frontstalag 122 à Compiègne.
Le 3 septembre 1943 il était dans le convoi de neuf cent quarante-trois déportés à destination de Buchenwald (Allemagne). Il fut affecté au Kommando de Schönebeck à vingt kilomètres au sud de Magdeburg où il travaillait pour la firme d’armement Junkers. Matricule 20135, Marcel Roulet était libéré le 11 avril 1945 par l’armée américaine commandée par le général Patton.
Il épousa Simone Dyé à Paris en mairie du XXe arr. le 12 mars 1949, il mourut au Raincy le 25 janvier 1979.
Par Daniel Grason
SOURCES : Arch. PPo., 77W 406. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – État civil, Paris 11e arr.