BENKHALED Djilali, pseudonyme à l’école d’Orient à Moscou JULES Antoine [Dictionnaire Algérie]

Par René Gallissot

Né à Perrégaux (Mohamedia) le 5 janvier 1914, journalier intermittent, adhérent communiste en 1934 à Perrégaux, envoyé en 1935 à l’École d’Orient à Moscou.

Le père était journalier ; orphelin de mère à l’âge de neuf ans, Djilali Benkhaled ne suivra qu’une année et demie d’école primaire française ; fils aîné, il devra aussi aider sa soeur et son frère. Il s’emploie comme journalier ou portefaix quand il échappe au chômage. C’est sa situation à vingt ans quand il devient membre de la "cellule communiste indigène" de Perrégaux, en mai 1934.

C’est en mai 1934 que la Région communiste d’Algérie est réorganisée par André Ferrat*, suspect à l’IC comme venant des Jeunesses communises et momentanément responsable de la Commission coloniale du PCF ; le dirigeant communiste français accomplit sa première mission en Algérie pour assurer l’arabisation du parti. Dépôt de chemin de fer, par le syndicalisme de la CGTU, Perrégaux est un pôle rouge malgré le recul du PC ; la cellule des cheminots ne compte presque pas d’Algériens "indigènes" ; aussi l’idée est d’élargir la cellule dite indigène qui est une cellule de quartier.
Selon son autobiographie déposée dans les papiers de l’École d’Orient (archives dites de Moscou), maladroitement rédigée, Djilali Benkhaled se fait aussitôt remarqué en faisant adhérer "sept camarades arabes". La section communiste de Perrégaux le présente comme candidat à l’École d’Orient ; la Commission coloniale cherche des volontaires qui puissent, à leur retour, conduire l’arabisation du parti communiste algérien à créer.

Ce que l’intéressé confirme dans sa déclaration d’intention jointe à sa bio, en pensant d’abord à la syndicalisation. "Jusqu’à ce jour, les syndicats sont entièrement européens. Je veux mon désir est : que c’est organisations soyent pour la défense de mon peuple en premier lieu. Mon travail consistera à faire entrer les Arabes dans les syndicats" (sic pour la rédaction et l’orthographe). Comme il a acquis la pratique d’arbitre de football à la Fédération syndicale du travail, le jeune militant pense aux organisations sportives et à la jeunesse. "… élargir et agrandir ces organisations qui englobe (sic) une infime minorités des arabes pour les rendre plus populaire en travaillant sur la ligne du parti. Et créer une grande organisation qui englobe toute la jeunesse arabe qui est jetées et ruinées dans les rues et l’éduquer et les faire comprendre l’exploitation et les domination de l’impérialistes et de les faire tirer dans les luttes anti-impérialistes et pour son indépendance totale." ’re-sic).

On ne sait ce que devient Djilali Benkhaled après son arrivée à Moscou en 1935. Avec la stratégie de Front populaire français, l’objectif de l’indépendance nationale de l’Algérie ne sera plus premier. Cf. notice Barthel*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article151574, notice BENKHALED Djilali, pseudonyme à l'école d'Orient à Moscou JULES Antoine [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, version mise en ligne le 26 décembre 2013, dernière modification le 26 décembre 2013.

Par René Gallissot

SOURCE : RGASPI (arch. Moscou), 495 189 18.

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