Né à Alger, rédacteur à Radio-Alger, trésorier général adjoint du syndicat UGTA des artistes (1956), arrêté et torturé pour aide à la Résistance en 1956-1957 puis emprisonné en France ; après l’indépendance à Alger et jusqu’en 1965, responsable FLN.
Du côté paternel et maternel (des Oussedik), les familles restaient de grandes familles en Kabylie et à Dellys pour le père, mais à Alger les parents d’Abdelmajid Bennaceur vivent dans la pauvreté ; le père étant tantôt employé, tantôt chômeur. Après le primaire à l’école Sarrouy qui accueillait en Haute Casbah, les élèves « indigènes », la poursuite du secondaire au lycée de Ben Aknoun est traversée des tracas matériels ; dès 13 ans, le garçon fait toutes sortes de petis boulots.
Il réussit en arabe et en kabyle, à se faufiler dans des émissions de Radio Alger. Il devient employé stable à 17 ans ; la Maison de la radio est trop éloignée de Ben Aknoun, aussi abandonne-t-il le lycée en seconde en 1954-1955. Devenu rédacteur à Radio Alger, à sa création en 1956, sur ordre pour couverture, Abdelmadjid Bennaceur entre à l’UGTA ; il est trésorier général adjoint du syndicat UGTA des artistes et employés des théâtres et de la radiodiffusion et télévision en Algérie.
Très tôt en effet en 1955 en liaison avec la région de Kabylie plus tard Wilaya III, il participe à l’approvisionnement en médicaments, chaussures, jumelles... Il fait partie depuis le début 1956, du réseau activiste sous la responsabilité de Mohamed Bennaceur dit Tewfik qui meurt sous la torture. Il est lui-même arrêté et torturé. Relâché au début de 1957, il prend part à la résistance pourchassée de la zone autonome d’Alger. Il est à nouveau arrêté en octobre 1957 quand la zone est autant dire démantelée. Il est incarcéré à Barberousse et à Maison Carrée (El Harrach), puis transféré en France à la prison des Baumettes Marseille, à l’Ile de Ré ensuite et à Fresnes car il é été condamné à la perpétuité. Il est libéré après les Accords d’Evian et retrouve Alger en juin 1962.
Après la crise de 1962, il est intégré au FLN et promu au début de 1963 secrétaire général de la Jeunesse FLN ; après le Congrès de 1964 qui se réclame du socialisme national (Charte d’Alger) ;, il entre au Comité central du Parti unique. Prenant position contre le coup d’État du 19 juin 1965, il quitte l’Algérie et devient membre de la Délégation extérieure de l’ORP (Organisation de la Résistance populaire) qui rapproche gauche marxiste et communistes, puis du PAGS où il se sent marginalisé car il n’appartient pas à la vieille garde du PCA ni à la nouvelle formée à l’UNEA. Il rentre en Algérie en 1974 ; marié ayant deux enfants, il est employé comme cadre intermédiaire dans deux entreprises publiques puis à l’Office de la main-d’œuvre.
SOURCES : Arch. de la Wilaya d’Alger, notes d’A.Taleb-Bendiab. — Témoignage confié par M. Harbi.