BOUALEM Mohamed dit BOUALEM Larbi [Dictionnaire Algérie]

Docker au port d’Oran, Mohamed Boualem est élu en 1949 secrétaire adjoint du syndicat CGT des dockers d’Oran. À cette époque, il est militant au PPA-MTLD ; il entre peut-être à l’OS en 1949. Par-delà la question du berbérisme, la crise du PPA en 1949 secoue aussi fortement les militants d’Oranie ; Mohamed Boualem quitte alors le PPA pour passer au PCA qui va le pousser au premier plan.

En 1951 il est secrétaire général du syndicat CGT des dockers du port d’Oran et membre du bureau de l’UD-CGT d’Oran ; il en devient en 1954 secrétaire général adjoint lors de la transformation en UGSA ; il entre en outre au Conseil exécutif de l’UGSA. En 1953, il a été élu membre du Conseil d’administration de la Caisse d’assurance des ports et docks d’Oran.

Depuis 1950, membre du bureau de la région d’Oran du PCA, il y représente autant dire les dockers. Bon orateur bilingue, Mohamed Boualem exerce un grand ascendant sur les dockers pour la plupart illettrés. Il reste la grande figure de l’action communiste au port d’Oran jusqu’en 1955-1956 en rivalité avec les militants nationalistes qui lui font grief d’être passé au parti communiste. Après l’interdiction du PCA, il se réfugie dans la clandestinité à Mostaganem. Il est appelé contre son gré, à se joindre au maquis communiste de l’Ouarsenis au printemps 1956et échappe à la mort aux côtés des tués dont H. Maillot* et M. Laban* ; il est un des trois rescapés, étant évacué sur Oran par l’entremise du docteur Martini*. Il aurait ensuite rejoint le réseau urbain FLN d’Oran.

Sous le régime de Boumédienne, on le retrouve parmi les dirigeants du syndicat UGTA du port d’Oran. Il est candidat au titre de l’UGTA, aux élections municipales de février 1967 et est élu membre de l’Assemblée populaire d’Oran (municipalité). Il appartient à la direction du syndicat UGTA des dockers d’Oran jusqu’en 1974.