Par Amar Benamrouche et René Gallissot
Ouvrier émigré en Région parisienne, socialiste puis communiste en 1920, écarté de la Commission coloniale du PC en 1925.
Émigré en France pendant la première guerre mondiale, A. Bourahla travaille dans la région parisienne. Adhérent au parti socialiste SFIO, il passe comme la majorité des membres à l’époque, au Parti communiste, à sa naissance lors de la scission du congrès de Tours en décembre 1920. Remarqué pour son action aux Jeunesses communistes et à la CGTU, il fait partie de la Commission coloniale du PC de 1923 à 1925. Au 3e congrès des Jeunesses communistes tenu à Lyon en mai 1923, il représente l’Afrique du Nord. Il prend la parole au nom de la CGTU à la réunion de l’Union intercoloniale du 11 septembre 1924, salle de l’Utilité sociale à Paris et dénonce la guerre du Rif. La Section nord-africaine de l’Union intercoloniale deviendra en 1926, l’Étoile Nord-Africaine.
Mais « pour manque d’assiduité », A. Bourahla est écarté depuis 1925,de la Commission coloniale ; en 1926, il semble abandonner ses responsabilités à la CGTU où il était demi-permanent. Il aurait donné sa démission à la suite de critiques qui lui furent faites pour l’insuffisance d’une grève aux ateliers des automobiles Renault. Il s’éloignerait alors du PC pour suivre Messali qui s’emploie à rendre l’ENA autonome. En tout cas, son nom figure en 1934 sur une liste établie par la police, de membres de l’ENA constituée en parti par Messali depuis 1933.
Par Amar Benamrouche et René Gallissot
SOURCES : Arch. de la Préfecture de police de Paris. — Arch. de la Commission coloniale du PCF, microfilms série 172, bobine 25, IRM, Paris. — Le Paria, septembre 1924. — B. Stora, Dictionnaire biographique des militants nationalistes algériens, op.cit. — A. Taleb-Bendiab, Chronologie des faits et mouvements sociaux en Algérie, op.cit.