REMLI Ali [Dictionnaire Algérie]

Par René Gallissot

Né le 13 avril 1919 à Alger, mort brusquement à Paris en mars 1966 lors d’une mission syndicale pour l’UGTA ; instituteur, un des fondateurs en 1956 du syndicat des enseignants de l’UGTA ; clandestin, membre en 1957 du 5e secrétariat de l’UGTA ; incarcéré à Barberousse, torturé ; acquitté au procès de l’UGTA en janvier 1959 ; reprend l’activité clandestine au FLN ; après l’indépendance, appartient aux instances successives de l’UGTA.

Imam de la mosquée de Bouzaréah au-dessus d’Alger, le père n’en oriente pas moins son fils Ali Remli vers l’École normale d’instituteurs, située il est vrai à Bouzaréah. À sa sortie, le jeune homme occupe plusieurs postes d’enseignement ; syndiqué au SNI, il est en 1954 instituteur à Hussein-Dey, près d’Alger, et devient rapidement militant du FLN, collecteur de fonds. Il participe en février 1956 à la création de l’UGTA. De responsabilités exercées au SNI, il a conservé les listes d’adhérents, aussi il peut gagner très vite quelques 3000 instituteurs algériens au syndicat UGTA des enseignants. Il collabore aux premiers numéros de L’Ouvrier algérien. Échappant aux arrestations, il fait partie après la grève de 8 jours qui suscite début février 1957, la terrible répression de la Bataille d’Alger, du 5e secrétariat de l’UGTA organisé clandestinement par Mustapha Chikh*.

Arrêté par la DST d’Alger au milieu de 1957, il est torturé et incarcéré à la prison Barberousse. Il comparait au procès de l’UGTA en janvier 1959. Acquitté comme Aissat Idir. qui est enlevé à la sortie du tribunal, il connaît un destin moins tragique ; il est toutefois retenu au Centre de Beni-Messous près d’Alger. Libéré après 3 mois, il reprend l’activité clandestine avec le groupe FLN d’Hussein-Dey. À l’indépendance, il participe à la reconstitution de l’UGTA. ; il entre au secrétariat de la Fédération de l’enseignement. En 1963, il est désigné comme secrétaire national chargé de l’éducation et demeure par suite dans les successives instances syndicales jusqu’à sa mort subite à Paris en mars 1966.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article152060, notice REMLI Ali [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, version mise en ligne le 7 janvier 2014, dernière modification le 16 février 2016.

Par René Gallissot

SOURCES : L’Ouvrier algérien. - M. Farès, Aïssat Idir, op. cit. - B. Bourouiba, Syndicalistes algériens, op.cit.

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