GELEMER Jankel alias RODUN André

Fils de Leibj et de Léa, née Lipschitz, Jankel Gelemer vint en France, il épousa Blimah Zilberstein, un enfant naquit en 1924. Le couple demeurait 7 Boulevard Beaumarchais à Paris IIIe arr., Jankel exerçait le métier de marchand forain en épicerie. Lors de l’exode, la famille alla jusqu’à Tarbes (Hautes-Pyrénées), Blimah et l’enfant y restèrent.
La promulgation du statut des Juifs par le gouvernement de Vichy en octobre 1940 puis celui de juin 1941 plongea la communauté israélite dans de très grandes difficultés. Jankel Gelemer était en relation avec Ephraïm Lipcer membre de la sous-section juive du Parti communiste et de l’organisation Solidarité. Lors de filatures le 23 avril et le 7 mai 1943, les policiers repérèrent Gelemer en compagnie de Lipcer.
Le 2 juillet vers 15 heures 15 les deux hommes étaient interpellés à la hauteur du 130 boulevard de Belleville par trois inspecteurs de la BS2. Fouillé, il était porteur d’une fausse carte d’identité au nom d’André Rodun. Son domicile légal du Boulevard Beaumarchais et le clandestin du 6 rue des Tournelles dans le IVe arrondissement furent perquisitionnés.
Lors des interrogatoires, il expliqua qu’il subsistait en faisant commerce de marchandises, il était en contact avec Ephraïm Lipcer, Chil Frajlich, Judas Barcszewski et David Apelbaum pour cette raison, sa fausse pièce d’identité lui était nécessaire pour échapper au port de l’étoile jaune obligatoire depuis le 7 juin 1942.
Il était le 31 juillet 1943 dans le convoi 58 à destination d’Auschwitz, il y mourut. Sur un millier de déportés, il y eut vingt-huit survivants dont dix-huit femmes. Le nom de Jankel Gelemer a été gravé sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah rue Geoffroy-l’Asnier, à Paris IVe arrondissement.
Jankel Gelemer a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), et Déporté interné résistant (DIR).