Par René Gallissot
Anticolonialiste en France à Vernon (Eure) ; syndicaliste CFTC ; militant du Parti communiste internationaliste puis du PSU ; actif à Jeune Résistance auprès des déserteurs.
Fils d’un résistant communiste, technicien radio dans une usine de Vernon (Eure, France), par défiance du PCF et très tôt tenté par les idées internationalistes du mouvement trotskyste et les critiques de l’URSS, Roland Vacher milite au syndicat CFTC. Au début des années 1950, il adhère au PCI, parti encore reconnu par la 4e Internationale, et participe aux luttes anticoloniales contre les guerres d’Indochine puis d’Algérie. Alors qu’il est membre du bureau politique du PCI, très proche de Michel Lequenne*, animateur de la tendance bolchevik-léniniste, il rompt en 1956 avec le PCI qui suit Pierre Boussel dit Lambert* et milite à l’extrême gauche du PSU ; il s’investit dans le groupe Jeune Résistance qui défend l’insoumission et aide les déserteurs à partir de 1959. Après l’indépendance de l’Algérie, il se met en retrait de l’action militante, mais, ingénieur à Alsthom, y revient en 1968 et entre à la Ligue communiste avant de prendre sa retraite.
Par René Gallissot
SOURCE : Sylvain Patteu, Les camarades des frères. Trotkistes et libertaires dans la guerre d’Algérie. Syllepse, Paris, 2002.