Par Marie-Louise Goergen
Né le 16 février 1899 à Migron (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort le 27 février 1966 à Burie (Charente-Maritime) ; ouvrier électricien ; secrétaire général du syndicat CGT de Paris-Sud-Ouest (1939-1940, 1944-1946).
Fils d’un cantonnier, Marceau Brillaud entra au chemin de fer le 7 mars 1924 en qualité d’ouvrier électricien. Il fut révoqué de son emploi le 19 septembre 1940 pour « menées antinationales ». En mai de la même année, il avait été condamné à un an de prison par le tribunal militaire de Paris pour « propos défaitistes ». Après une courte période de chômage, il fut embauché comme manœuvre sur les chantiers du camp d’aviation de Conches (Seine-et-Marne). De mars 1942 à juillet 1944, il fut employé comme monteur électricien à la maison CGL située 100, rue de la Convention à Paris (XVe arr.). Réintégré à la SNCF en novembre 1944, il reprit son emploi à la gare d’Austerlitz à Paris.
Connu par la police à partir de 1933 « pour être un fervent syndicaliste et [...] membre du Parti communiste », il avait adhéré au syndicat CGTU de Paris-PO. Au congrès de mars 1934, il fut élu membre de la commission exécutive de la Fédération unitaire des cheminots. En 1935, Marceau Brillaud fut délégué au congrès tenu par le CGTU. Il fut également délégué, après la réunification, aux congrès tenus par la CGT en 1936 et 1938. À celui de juin 1938, il fut élu membre titulaire du conseil national de la Fédération au titre du Sud-Ouest. Il fut également secrétaire de l’Union des cheminots CGT du Sud-Ouest en 1938-1939.
Secrétaire général du syndicat de Paris-Sud-Ouest lors de sa constitution le 24 février 1939, il reprit ce poste à sa réintégration de la SNCF et l’occupait encore en 1946. En 1946, il fut délégué cheminot au congrès de la CGT.
Marié en 1925 à Migron avec Sarah Pouzet, Marceau Brillaud était père de deux enfants.
Par Marie-Louise Goergen
SOURCES : Arch. PPo, dossier RG n° 72.672 (note de février 1946), SNCF S26. — Stéphane Courtois, Le PCF dans la guerre. De Gaulle, la Résistance, Staline...., Paris, Ramsay, 1980, annexe n° 18. — DBMOF, tome 20, p. 288-289. — État civil.