PETIT François

Par Jacques Girault

Né vers 1921 ; instituteur dans la Loire ; militant communiste.

Les 18 de Roanne acquittés (l’Humanité, du 28 août 1950)

François Petit, instituteur à Roanne (Loire), blessé pendant la Deuxième Guerre mondiale, pensionné à 100 %, était adhérent du Parti communiste français depuis septembre 1944, secrétaire de la section communiste de Roanne.

Membre du Syndicat national des instituteurs, délégué au congrès national du SNI, le 19 juillet 1950, il intervint dans la discussion du rapport moral. Il souhaitait que le syndicat parle de la lutte pour la paix à la jeunesse, et qu’il puisse s’adresser à tous les travailleurs.
Il était alors sous le coup d’une inculpation d’infraction à la sureté de l’Etat, ainsi que 17 autres militants de la CGT et du PCF, pour avoir été un des meneurs de la manifestation de blocage d’un train transportant, depuis l’arsenal de Roanne, du matériel militaire pour la guerre d’Indochine. Au procès qui commença le 22 août 150 au fort de Montluc, le commissaire du gouvernement réclama 5 ans de réclusion pour le principal accusé, Pierre Goutorbe, secrétaire de la Bourse du Travail, 4 ans pour Léon Chenaud et Lucien Benoît et 3 ans pour les autres dont François Petit. Un mouvement de protestation prit une grande ampleur avec des débrayages dans le département de la Loire, des meeting à Saint-Etienne et Lyon. L’Humanité du 26 août titrait à la une, s’adressant aux juges militaires : "En condamnant le 18 de Roanne, c’est la PAIX que vous condamneriez". Le 26 août, ils furent tous acquittés. Le 28, l’Humanité titrait "ACQUITTES ! Roanne a cueilli ses fleurs pour recevoir les 18 héroïques combattants de la Paix".

François Petit fut membre du comité de la fédération communiste de la Loire jusqu’en 1957.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article152477, notice PETIT François par Jacques Girault, version mise en ligne le 16 janvier 2014, dernière modification le 8 septembre 2022.

Par Jacques Girault

Les 18 de Roanne acquittés (l’Humanité, du 28 août 1950)

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — L’École libératrice. — 18 Roannais devant un tribunal militaire (1950). — Notes d’Alain Dalançon.

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