Par René Gallissot
Né en 1852 à Alger, mort en février 1912 à Bordj-Bou-Arreridj (Algérie) ; instituteur dans le Constantinois (Algérie) ; fondateur de presse syndicale.
Émile Jean est réputé pour être fils d’un « déporté de 1848 » ; peut-être Durand Louis dit Durand-Neveu et appelé Jean, banni en 1852, condamné pour avoir organisé "l’émeute" d’avril 1848 des ateliers communaux à Rouen. Emile Jean occupe divers postes d’instituteur dans le département d’Alger puis dans celui de Constantine. En 1887, il devient directeur de l’école primaire de la Rue nationale à Constantine, poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1900. Il se consacre alors au journalisme syndical. En février 1900 il est directeur du Petit fonctionnaire, journal qui vient d’être fondé à Constantine.
En 1906, Émile Jean est directeur fondateur de La défense des travailleurs. Le journal paraît d’abord à Bordj-Bou-Arreridj puis à Constantine. Il est secondé par son fils Paul Jean qui fut un temps cheminot avant d’ouvrir un cabinet d’affaires à Bordj-Bou-Arreridj
En 1908, Émile Jean est nommé gérant de L’émancipateur, nouvel hebdomadaire algérois qui se présente comme l’organe officiel des travailleurs des chemins de fer, des syndicats ouvriers d’Algérie, des employés et des petits fonctionnaires. Émile Jean meurt à Bordj-Bou-Arreridj en février 1912.
Par René Gallissot
SOURCES : DBMO, Maitron français, première période, notice Durand Louis. — Presse locale dépouillée par L.-P. Montoy.