PEUBLE Georges, Claude, Victor

Par Didier Bigorgne

Né le 21 mars 1920 à Tarare (Rhône), mort le 27 mars 2009 à Audenge (Gironde) ; instituteur, intendant puis fonctionnaire européen ; syndicaliste et militant socialiste ; résistant à Libération-Nord et membre du Comité départemental de Libération des Ardennes.

Georges Peuble et sa femme Louise, jeunes
Georges Peuble et sa femme Louise, jeunes

Fils de Paul, Eugène Peuble, ouvrier mécanicien, et d’Amour, Charlotte Colin, sans profession, Georges Peuble avait une sœur et un frère. Il fréquenta l’école primaire de Bourg-Fidèle (Ardennes) où il réussit au certificat d’études primaires, puis au brevet élémentaire. En 1936, il entra à l’École normale d’instituteurs de Charleville. Sans doute influencé par le militantisme de son père, alors secrétaire de la section socialiste SFIO de Bourg-Fidèle et membre de la commission exécutive fédérale du Parti socialiste SFIO des Ardennes, il adhéra aux Jeunesses socialistes.

A sa sortie de l’ENI en 1938, Georges Peuble fut nommé instituteur à Belval. Il y enseigna jusqu’en mai 1940, date à laquelle commença l’évacuation. Il rejoignit avec sa famille Saint-Philbert de Bouaine (Vendée). De retour dans les Ardennes en novembre 1940, il retrouva un poste d’instituteur et de secrétaire de mairie à Lonny. Il occupa les deux fonctions jusqu’en septembre 1942, avant d’être détaché à l’Inspection académique des Ardennes jusqu’à la Libération.

Le 7 avril 1941, à Rimogne, Georges Peuble épousa Geneviève, Louise Gennesson, employé des PTT, qui lui donna trois filles.

En juin 1942, Georges Peuble s’engagea dans le mouvement de résistance Libération-Nord. Au contact de son responsable départemental Armand Malaise, secrétaire général de la section ardennaise du SNI, il dirigea le maquis de Bourg-Fidèle, puis fut désigné chef du secteur de Rocroi qui regroupait trois cents hommes environ. Georges Peuble participa à la constitution du Comité départemental de Libération des Ardennes en avril 1944 ; il en devint membre, au titre de la CGT. Lieutenant FFI à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il fut nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur après la Libération. Il poursuivit son engagement dans de nouvelles organisations. Il fut membre du Comité départemental du Secours de guerre de l’Enseignement public. Il siégea au conseil d’administration de l’Office départemental des Anciens combattants et victimes de guerre. Enfin, il fut président départemental et membre du conseil national du Mouvement des réfractaires et maquisards de 1945 à 1949.

Georges Peuble fut secrétaire adjoint provisoire de l’UD-CGT des Ardennes du 21 septembre au 8 octobre 1944. Le 21 décembre suivant, il fut nommé membre du conseil syndical de la section ardennaise du Syndicat national des instituteurs. Il fit alors partie de la commission d’appréciation des services de la Résistance, et de la commission syndicale d’épuration. Le 19 novembre 1945 aux premières élections syndicales depuis la guerre, élu, il siégea au conseil syndical jusqu’au 7 octobre 1948.

Parallèlement à son engagement syndical, Georges Peuble reprit son activité politique. Le 4 octobre 1944, il participa à la reconstruction du Parti socialiste SFIO des Ardennes dont il fut nommé membre de la commission exécutive fédérale, puis chargé de reconstituer les Jeunesses socialistes. Le 25 janvier 1945, il devint secrétaire fédéral des Jeunesses socialistes des Ardennes qui le déléguèrent au congrès national de Bordeaux. Il occupa ce poste jusqu’au 22 décembre 1946. Le 29 août 1949, il fonda un groupe ardennais du mouvement socialiste français pour les États-Unis d’Europe dont il devint le président.

À partir du 1er mars 1947, Georges Peuble exerça la fonction de secrétaire rédacteur au Centre départemental d’orientation professionnelle. Il fut ensuite intendant du centre médical de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale aux Trois Épis (Vosges) de 1951 à 1961. Il termina sa carrière professionnelle en qualité de fonctionnaire européen de 1961 à 1975.

À la retraite, Georges Peuble se retira à Montalivet (Gironde). Il était franc-maçon, militant de la Ligue des droits de l’homme et membre du Parti socialiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article153129, notice PEUBLE Georges, Claude, Victor par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 6 février 2014, dernière modification le 13 août 2016.

Par Didier Bigorgne

Georges Peuble et sa femme Louise, jeunes
Georges Peuble et sa femme Louise, jeunes
Georges Peuble et sa femme Louise, âgés
Georges Peuble et sa femme Louise, âgés
Libération de Rocroi
Libération de Rocroi
De gauche à droite : X, Georges Peuble, Raymond Gauthier.

SOURCES : Bulletin de la section ardennaise du Syndicat national des instituteurs, 1944 à 1948. — Le Réveil Ardennais, 6 octobre 1944 et 27 janvier 1945. — Marie-France Barbe, La Résistance sur le plateau de Rocroi et ses versants, Au Pays des rièzes et des sarts, n° 142 à 145, 1996-1997. — Renseignements et documents communiqués par l’intéressé. — Notes et photos de Pierre Uhlig.

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