PEYRAT Marie-Louise [née DUBOIS Marie-Louise]

Par Alain Dalançon

Née le 5 mars 1908 à Beaumont (Corrèze), morte le 13 mai 2004 à Chambéry (Savoie) ; professeure d’enseignement ménager ; militante du SNET puis du SNES et de la FEN en Côte d’Or.

Marie-Louise Dubois était fille unique de François-Pierre Dubois et de Marie Nogier, un couple d’instituteurs d’opinions radicales-socialistes installé dans le village natal de son père. Elle fut pupille de la Nation car son père, alors âgé de 43 ans, sergent-major au 133e Régiment territorial d’infanterie fut tué à l’ennemi le 24 mars 1916 à Diefmaten (Haut-Rhin).

Elle fit des études en école primaire supérieure où elle obtint le brevet supérieur et fut reçue au certificat d’aptitude d’enseignement ménager à l’École normale supérieure de l’enseignement agricole et ménager de Coëtlogon à Rennes (Ille-et-Vilaine). Après son stage à l’école ménagère agricole de Troyes (Aube) en 1930, elle exerça comme professeur à l’école pratique de commerce et d’industrie de Dunkerque (Nord) de 1930 à 1935. Elle épousa le 20 août 1932 dans sa Corrèze natale, à la mairie et à l’église de Sainte-Ferréole, François Marcel Peyrat, instituteur, militant socialiste, avec lequel elle eut un fils, Pierre, né en 1933 à Dunkerque, qu’ils firent baptiser, et qui devint dentiste.

Le couple s’installa ensuite à Dijon (Côte d’Or), où elle fut nommée à l’EPCI, rue Condorcet, à la rentrée solaire 1935. Elle y enseigna diverses matières en plus de la cuisine : français, histoire. Après la guerre, elle enseigna les sciences physiques et ménagères dans la même EPCI devenu collège technique de filles puis au nouveau lycée technique Le Castel, jusqu’à sa retraite en 1968.

Militante du Syndicat national de l’enseignement technique, Marie-Louise Peyrat opta au début de l’année 1948, comme son mari, pour le passage du SNET (écoles et services) et de la FEN à la CGT-FO puis fut double affiliée au SNET autonome et à la FEN-FO. En 1950-1951, elle siégea comme membre titulaire à la commission administrative nationale du SNET sur la liste « autonome » mais étiquetée FO. De 1952 à 1954, quand FO présenta une liste, elle fut élue suppléante du seul élu à la CA nationale, Jean Rigal. En 1955, avant les nouvelles élections, elle signa avec ce dernier dans le Travailleur de l’enseignement technique une tribune libre dans laquelle les deux militants expliquaient les raisons pour lesquelles ils quittaient FO pour ne plus militer qu’au SNET autonome. Marie-Louise Peyrat allait dès lors être élue suppléante de la CA nationale du SNET sur la liste « autonome » jusqu’à la fin de l’existence du syndicat et fut élue suppléante au Conseil général de l’enseignement général technique en 1966. En outre elle assura dans les années 1960 la responsabilité de secrétaire de la section départementale de la Côte d’Or de la Fédération de l’Éducation nationale.

Elle participa au processus de fusion entre le SNET et le Syndicat national de l’enseignement secondaire, siégea à la CA de la section académique (S3) du nouveau SNES et figura sur la liste UID (Unité, indépendance et démocratie) à la CA nationale de 1969 à 1977. Elle adhéra à cette époque au nouveau Parti socialiste.

Retraitée, elle fut secrétaire académique des retraités du S3 de Dijon dans les années 1970-1980 et membre du bureau national jusqu’en 1993, tout en étant, de 1968 à 1999, membre de la commission exécutive et du bureau de la section départementale de la Fédération générale des retraités de la Fonction publique.

En 1993, après l’exclusion du SNES de la FEN, elle décida de rester au SNES et critiqua ouvertement la scission organisée par la majorité du SNI-PEGC et de la FEN.

Elle habitait 84, rue de Talant à Dijon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article153134, notice PEYRAT Marie-Louise [née DUBOIS Marie-Louise] par Alain Dalançon, version mise en ligne le 6 février 2014, dernière modification le 9 juin 2020.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Nat., F17 29248. — Arch. IRHSES (SNET, fonds Astre, Le Travailleur de l’enseignement technique, SNES, L’Université syndicaliste). — Etat-civil de Beaumont. — Liste des morts pour la France 1914-1918, www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr. — Réponses de l’intéressée à un questionnaire élaboré par le secteur retraités du SNES. — Notes de Jacques Girault.

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