BONNET Roger, Maurice, Élie

Comptable chez Jupiter (Shell), à Rouen, Roger Bonnet fit son service militaire dans les Spahis. Il s’installa à Pont-de-l’Arche avec son épouse, née Augusta Demare. Il fut gérant du magasin des Coopérateurs de Normandie au 8 rue du Président-Roosevelt.
Communiste, Roger Bonnet, dès sa démobilisation tardive d’un régiment de tirailleurs algériens en mars 1941, considérait qu’il fallait poursuivre et intensifier la lutte antifasciste menée avant la guerre en relation avec Paul Lemarchand, responsable de la CGT clandestine. À Pont-de-l’Arche (Eure), il constitua un groupe du Front national pour l’indépendance de la France avec André Benet, syndicaliste de la chaussure et futur maire de Pont-de-l’Arche.
Au cours d’une distribution de tracts, le 2 mars 1942, il fut poursuivi et arrêté par les gendarmes de Fleury-sur-Andelle. Incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen, il fut jugé par la Section spéciale de Rouen le 27 mars 1942 et condamné à deux ans de prison. Les Allemands l’envoyèrent devant le tribunal FK 517 d’Évreux qui le condamna à mort. Interné à la prison de Louviers, il a été fusillé le 14 avril 1942 à la prison d’Évreux.
Sa femme donna naissance à leur fille, Mauricette (plus tard épouse Lavauquet) , le 7 mai 1942

Le 6 juillet 1945, c’est sous la présidence de son ami André Benet, maire de Pont-de-l’Arche, que le chemin de Neubourg prit le nom de Roger-Bonnet.