Par Jean Quellien
Né le 25 octobre 1894 à Saint-Étienne (Loire), fusillé le 14 août 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; directeur de briqueterie ; résistant FTPF, membre du Front national.
Henri Daudet, marié et père de deux enfants, était directeur de la briqueterie de Dozulé (Calvados). De même que son contremaître, Constant Liébert, il appartenait au Front national.
Son établissement servait à la fois de « planque » et de lieu de rendez-vous pour les responsables FTP du Calvados. En décembre 1942, après l’échec d’une tentative de sabotage sur la voie ferrée près de Lisieux, l’un des membres du commando, Henri Papin, vint se réfugier à Dozulé. Mais la police française était sur ses traces et investit la briqueterie le 22 décembre 1943.
Papin, Liébert et son patron furent arrêtés et remis aux Allemands. Internés à Fresnes, Henri Daudet fut jugé par le tribunal du Gross Paris le 13 juillet 1943 avec une vingtaine d’autres membres du groupe, tous condamnés à mort et fusillés au Mont-Valérien le 14 août 1943.
Il laissa une dernière lettre :Ma chère MèreMon cher frèreMa chère sœurMon cher OncleMa chère TanteJe vous embrasse de tout mon cœur et j’ai penser à vous pendant mon incarcération.Recevez de de votre fils frère neveu son dernier adieu.HenriTante Louise Tonton Benoit prenez soin de mon Arlette et [de] ma Mauricette conseiller Rémi. Embrassez Julienne Adieux AdieuxLa première partie en en encre bleue et après la signature en encre noire.
Par Jean Quellien
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – J. Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, op. cit.