GARDELEIN Claude, René, Jules

Par Jean Quellien, Annie Pennetier

Né le 5 août 1924 à Rosendaël (Nord), fusillé le 14 août 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; électricien sur les chantiers navals ; membre des FTPF du Calvados.

Claude Gardelein
Claude Gardelein
Collection Jean Quellien

Fils aîné de Séraphin Gardelein, chauffeur d’automobiles aux Ateliers et Chantiers de France, constructions navales et de Emma Mascot employée de bureau, Claude Gardelein fréquenta l’école Jules Ferry de Rosendaël, commune limitrophe à Dunkerque, où il fut un excellent élève ainsi que le patronage Abbé Bonpain. Célibataire, il demeurait avec ses parents et son frère cadet Jean, 52 bis boulevard de la République à Rosendaël. Replié devant l’avance allemande le 20 mai 1940, il vint avec sa famille se fixer à Blainville-sur-Orne, près de Caen (Calvados), où les chantiers navals, rouverts par les Allemands, recrutaient de nombreux ouvriers.
Au début de l’année 1943, domicilié à Hérouville-Saint-Clair, avec deux camarades de travail de son âge Jean Gillain électricien et René Verheecke dessinateur, il entra dans la Résistance au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP). La première action du petit groupe fut de faire sauter la locomotive des chantiers navals. Mais, en mars, l’échec d’une tentative de sabotage sur la voie ferrée à l’est de Caen entraîna une série d’arrestations sur le chantier des ACF de Blainville par la police française, dont fut victime Claude Gardelein le 2 mars 1943 ainsi que ses deux camarades Jean Gillain et René Verheecke.
Les trois jeunes gens font partie des quatorze résistants FTP du Calvados fusillés au Mont-Valérien le 14 août 1943, après avoir été internés à Fresnes puis condamnés à mort par le tribunal militaire du Gross Paris le 13 juillet.
Il écrivit une dernière lettre à ses parents leur annonçant : « Je mourrai en soldat, le nom de ma Patrie et le votre sur mes lèvres. »
Claude Gardelein fut reconnu Mort pour la France (acte 494).
Ramenés en région dunkerquoise le 23 octobre 1947, les corps de Claude Gardelein et René Verheecke furent inhumés au cimetière de Rosendaël après un service funèbre religieux le 25 octobre qui avait réuni une nombreuse assistance et des organisations de résistants et d’anciens combattants.
Son nom est inscrit sur le monument d’Hérouville Saint-Clair, sur la plaque commémorative de Blainville-sur-Orne et sur la Cloche commémorative du Mont-Valérien.
La ville de Dunkerque, par décision municipale du 15 décembre 1983 donna le nom de Claude Gardelein à une nouvelle voie de la section de Rosendaël.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article153374, notice GARDELEIN Claude, René, Jules par Jean Quellien, Annie Pennetier, version mise en ligne le 24 avril 2014, dernière modification le 24 mai 2022.

Par Jean Quellien, Annie Pennetier

Claude Gardelein
Claude Gardelein
Collection Jean Quellien

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – J. Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, op. cit.. — Notes de Jean-Pierre Salengro, 11 août 2012.— État civil, Rosendael.

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