MANUEL Albert, Jean

Fils de Joseph Manuel, instituteur, et de Marie Fabre, sans profession, Albert Manuel fut professeur d’anglais au collège d’Honfleur (Calvados) en 1937. Il se maria le 17 septembre 1934 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) avec Paulette (née Martin).
Mobilisé comme lieutenant en 1939, il combattit dans les corps francs et obtint la Croix de guerre. Fait prisonnier, il parvint à s’évader et regagna Honfleur.
Dès l’automne 1940, il noua ses premiers contacts avec deux formations de résistance de la région de Vernon (Eure) : le réseau « Zéro France » et le réseau « Hector ». Il était également responsable de l’implantation à Honfleur du Mouvement de libération nationale/Combat. À la tête de cette organisation, il mena une importante activité de renseignement tout en se livrant à une active propagande, par voie de tracts, contre l’occupant. Au mois de juin 1943, il prit en charge un aviateur américain qu’il reconduisit personnellement jusqu’à la frontière espagnole. Albert Manuel travailla également en relations avec le réseau Buckmaster. À l’automne 1943, il fut victime de la vaste rafle qui frappa cette organisation. Arrêté dans sa salle de classe par la Sipo-SD le 20 octobre 1943 pour « activité de franc-tireur et aide à l’ennemi », il fut incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime).
Il fut condamné à mort, le 10 novembre 1943, par le tribunal militaire allemand de Rouen (FK 517) et fusillé le 13 novembre 1943 au stand de tir du Madrillet, en même temps que Paul Besson, René Capron, Robert Martin*, Maurice Fromont et François-Xavier de Maistre.
Lieu d’exécution et de mémoire : Stand de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Maritime)