COLIN Edgar [Dictionnaire Algérie]

Avant le débarquement allié de novembre 1942 en Afrique du Nord, membre du petit groupe Combat d’Oranie, lié à la Résistance française, l’instituteur Edgar Colin prend place, aux côtés des communistes et de la gauche républicaine dans le mouvement de La Frace combattante  ; il en devient le président du comité directeur pour Oran. Il est élu conseiller général SFIO d’Oran en septembre 1945 ; il est candidat socialiste aux élections législatives de 1946 et 1951, et au Conseil de la République en 1948.

En congé spécial depuis 1946, il est le délégué permanent de la SFIO en Algérie ; il intervient au congrès national extraordinaire de la SFIO à la fin mars 1946. Il est aussi secrétaire adjoint de la Fédération d’Oranie puis son secrétaire en 1958. Il assure les contacts entre les trois fédérations d’Algérie, fait des tournées et les représente dans les réunions internes du parti au plan national ; c’est dire qu’il se range dans la majorité de la SFIO derrière le secrétaire général Guy Mollet, y compris à l’époque du gouvernement de Front républicain et face au 13 mai 1958. Il appartient aux côtés de Charles Cecaldi-Raynaud*, pour la fédération d’Alger, à la commission chargée par le Conseil national de donner son avis sur la situation en Algérie des 3-4 mai 1958. Seul le représentant de Constantine, Raoul Borras*, manifeste quelque originalité par rapport au conformisme républicain du socialisme colonial.

Après l’indépendance, Edgar Colin s’installe à Nice ; il est candidat aux élections municipales de 1965 sur la liste d’Union de la gauche face à la coalition de droite et d’extrême droite du maire J. Médecin.