CHAPEY Henri [Dictionnaire des anarchistes]

Par Jean Maitron, Guillaume Davranche

Né à Paris le 28 février 1884 à Paris, mort le 22 septembre 1952 ; chaudronnier puis correcteur ; anarchiste et syndicaliste.

Henri Chapey fut signalé pour la première fois comme anarchiste individualiste en 1902. La police le décrit comme « intelligent, actif, doué d’une grande facilité de parole » et « d’une instruction supérieure à celle du commun des ouvriers qu’il fréquente ».

De novembre 1903 à janvier 1904 il demeura à Liège et dans sa banlieue, en Belgique. La police belge le soupçonna d’avoir pris part à l’attentat dirigé contre le chef de la Sûreté à Liège dans la nuit du 17 au 18 mars 1904.

On perd ensuite sa trace jusqu’en mai 1910, où il fut signalé habitant un garni au 45, rue Pelleport à Paris 20e.

En mai 1911, il initia un comité intersyndical de propagande et d’action à Montreuil-sous-Bois. Il était alors membre de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC), tout en étant influencé par les idées d’ÉmileJanvion : hostilité aux Juifs, aux francs-maçons et à Sébastien Faure que Chapey appelait « l’endormeur des anarchistes ».

En février 1913 il eut la grande douleur de voir disparaître Élie Murmain qui, pour lui, avait été « un père, un père dans la belle acception du mot ». Il rédigea sa nécrologie dans Le Libertaire et, en 1923, il lui consacrera une petite biographie.

Il fut admis au syndicat CGT des correcteurs le 1er novembre 1911 et fut membre du conseil syndical en 1914.

À la déclaration de guerre, Chapey fut incorporé au 8e régiment de dragons dans une section d’automitrailleuses.

Il un membre assidu du conseil syndical des correcteurs pendant toute l’entre-deux-guerres. Secrétaire adjoint du syndicat de 1933 à juin 1940. Au début de l’occupation, il établit une permanence à Clermont-Ferrand où il recueillait les cotisations syndicales et s’efforçait de venir en aide aux correcteurs en difficulté dans la zone sud.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article153851, notice CHAPEY Henri [Dictionnaire des anarchistes] par Jean Maitron, Guillaume Davranche, version mise en ligne le 4 avril 2014, dernière modification le 27 mai 2014.

Par Jean Maitron, Guillaume Davranche

ŒUVRE : Élie Murmain (Émile Maurin) (portrait), préf. de Robert Louzon, chez l’auteur, Bagnolet, 1923.

SOURCES : AN F7/13053 — Le Libertaire du 1er mars 1913 — Bulletin des correcteurs, octobre 1952 — Yves Blondeau, Le Syndicat des correcteurs de Paris et de la région parisienne (1881-1973), supplément au Bulletin des correcteurs n°99, 1973.

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