GILLES Maurice, Zéphirin [Dictionnaire des anarchistes]

Par Jean Sagnes, complété par Philippe Bouba et Rolf Dupuy

Né le 3 mars 1883 aux Ollières-sur-Eyrieux (Ardèche) ; anarchiste en Algérie.

Maurice Gilles fut candidat abstentionniste aux législatives en mai 1906 à Alger. Il était alors membre du groupe anarchiste algérien Les Précurseurs et collaborait à son journal, La Révolte, qui sortit 9 numéros en 1906.

Il fut ensuite gérant de la deuxième série de La Révolte, qui sortit 11 numéros du 10 juillet 1909 au 29 janvier 1910. Domicilié au 9, rue de Tanger, le journal avait notamment pour collaborateurs J. Begueraz, René Devilliers, F.-H. Emeric* et J. Levy.

À l’automne 1909, Maurice Gilles fut inculpé, en tant que gérant, pour l’article « Une ignominie ». Jules Labonne* le remplaça à la gérance à partir du n°9. Poursuivi en cour d’assises, Maurice Gilles fut acquitté, mais La Révolte cessa tout de même sa parution, pour d’autres raisons.

Rentré en France vers 1911, il s’installa à Montpellier (Hérault).

Après guerre, il y fut l’éditeur de l’hebdomadaire Le poilu déchaîné, organe des soldats démobilisés, qui parut de mars 1919 à mai 1920. Ce journal, où il signait Judex, disparut suite à un procès intenté par un dirigeant royaliste de l’Hérault.
Gilles fonda alors le journal Le Fouet qui défendait les thèses du courant syndicaliste révolutionnaire « pur » de la CGTU. Il en fut le gérant jusqu’en février 1922.

Entré en désaccord avec certains de ses amis, il fonda alors Esprit de tous, pour 4 numéros, qui s’opposait à toute politique et tout syndicalisme.

Après son mariage à Vincennes le 1er mai 1923, on perd sa trace.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article153926, notice GILLES Maurice, Zéphirin [Dictionnaire des anarchistes] par Jean Sagnes, complété par Philippe Bouba et Rolf Dupuy, version mise en ligne le 10 mars 2014, dernière modification le 8 janvier 2019.

Par Jean Sagnes, complété par Philippe Bouba et Rolf Dupuy

SOURCES : La Révolte, année 1906 — René Bianco, Cent ans de presse anarchiste, op. cit. — Le Libertaire du 1er juin 1912. — Notes de Guillaume Davranche.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable