Par Guillaume Davranche
Né le 10 décembre 1879 à Paris mort le 29 avril 1926 à Paris 18e arr. ; employé de commerce ; anarchiste et syndicaliste.
Philippe Lutier se signala pour la première fois au début de 1907, lorsqu’il fut renvoyé de la Samaritaine, à Paris, à la suite de manifestations pour le repos hebdomadaire. Il travailla par la suite comme employé dans différents magasins d’habillement.
En décembre 1908, il prit part, avec Maurice Violette, à la réorganisation de l’Association internationale antimilitariste (AIA). Parallèlement, il préparait la traduction en français d’un opuscule italien sur la fabrication d’explosifs.
En mars 1909, il fut condamné pour escroquerie à six mois de prison avec sursis. Il militait alors au Syndicat des employés (voir Arthur Bodechon).
En avril 1909, il participa au congrès fondateur de la Fédération révolutionnaire (voir René de Marmande), et fut membre de son premier comité fédéral.
À l’aube du 11 juin 1909, son domicile fut perquisitionné dans le cadre de l’enquête sur la vague de sabotage contre les lignes télégraphiques et téléphoniques. Il habitait alors 115, rue Championnet, à Paris XVIIIe arr.
Le 26 juin, il participa à une action directe de la CGT contre le Luna Park où jouaient des musiciens non syndiqués.
De mars à octobre 1910, il fut membre du Groupe révolutionnaire de Paris XVIIIe, puis en démissionna pour se rapprocher du Libertaire.
En 1911, il était membre de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC) et habitait au 12, rue du Ruisseau, à Paris XVIIIe.
Par Guillaume Davranche
SOURCES : Arch. Nat. F7/13053. — Le Matin du 9 mars 1909. — L’Intransigeant du 11 juin 1909. — Etat civil.