ÉTIEVANT Michel

Par Stéphane Paquelin

Né le 12 décembre 1932 à Saint-Lothain (Jura), mort le 7 juillet 2006 ; syndicaliste CFDT puis militant socialiste ; maire de Longvic (2002-2006), conseiller régional de Bourgogne, député de Côte-d’Or (1999-2002) ; vice-président de la COMADI.

[Assemblée nationale]

Michel Étievant naquit dans une commune située à quelques kilomètres au nord de Lons-le-Saunier (Jura). Il était le fils d’Aimé et Joséphine Perron, deux agriculteurs jurassiens qui eurent six enfants dont aucun ne poursuivit ses études au-delà du certificat d’études primaires.

Ce bref parcours scolaire terminé, Michel Étievant travailla quelques années avant son départ pour le service militaire dans l’exploitation familiale. De retour dans le Jura au milieu des années 1950, il s’installa assez vite dans l’agglomération dijonnaise après avoir trouvé un emploi de manutentionnaire dans une entreprise du bâtiment située à Chenôve où son frère aîné exerçait la profession de comptable. Il y passa toute la première partie de sa vie active, devenant successivement agent de maîtrise puis responsable commercial. Au tournant des années 1970 et 1980, l’entreprise ferma et Michel Étievant fut durant une longue période sans emploi. Roland Carraz, alors maire de Chenôve, l’embaucha comme chargé de mission, chargé de l’enseignement et de la formation car il avait déjà derrière lui un long passé de syndicaliste.

Michel Étievant prit sa première carte syndicale alors que la CFTC n’avait pas encore vécu son évolution. Il participa à cette dernière au sein du syndicat du bâtiment et du bois alors dirigé par Jean Denis*. Après 1964, Michel Etiévant occupa de nombreuses responsabilités au sein de la CFDT, en particulier dans le secteur interprofessionnel. Dès 1970, il apparaissait comme secrétaire adjoint de l’Union départementale, fonctions qu’il devait conserver jusqu’à la fin de la décennie après avoir échoué en 1974 pour devenir secrétaire général. Parmi les autres responsabilités occupées figurent un siège au bureau de l’Union régionale interprofessionnelle de Bourgogne, un autre au conseil d’administration de la Caisse d’allocations familiales (de 1975 à 1983) et enfin un mandat de conseiller au tribunal des prud’hommes de Dijon en 1979.

La fin de la décennie 1970 et le début des années 1980 furent un moment de profond changement dans la vie de Michel Étievant . Il changea d’emploi et il bascula du syndicalisme vers le militantisme politique, les deux tournants semblant être en partie liés. Bien qu’adhérent au Parti socialiste depuis 1973 et membre du CERES, il ne commença à faire passer au premier plan ses activités politiques qu’à partir du moment où il travailla pour Roland Carraz qui apparaît comme ayant été pour lui un véritable mentor. Ce dernier fit appel à lui comme suppléant lorsqu’il brigua le mandat de député en 1997. Michel Étievant le remplaça d’ailleurs lorsqu’il mourut en 1999 et siégea jusqu’à la fin de la législature, en 2002. Dans le cadre de son mandat, il fut notamment membre de la commission des affaires culturelles, de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique. Il appartint également à la mission d’information commune préparatoire au projet de loi de révision des lois bioéthiques. Michel Étievant manifesta un intérêt constant pour les questions liées à la formation, neuf des vingt et unes questions qu’il adressa au gouvernement ayant porté sur ce sujet, les autres se rapportant à des sujets très variés.

Après 2002, Michel Étievant concentra son action sur le territoire local. Lors des élections municipales, il s’était présenté à Longvic, commune attenante à Dijon. Élu, il anima l’opposition au maire Maurice Colson, avant de le battre en 1995. Réélu en 2001, il n’acheva pas son mandat puisqu’il décéda en juillet 2006. Sous sa magistrature, la ville de Longvic changea. Un nouveau quartier, les Carmélites, vit le jour, une médiathèque fut installée dans d’anciennes minoteries réhabilitées pour l’occasion et le quartier du bief du Moulin fut renouvelé. Michel Étievant s’investit également dans les travaux du conseil régional et dans la gestion de la Communauté de communes de Dijon, la COMADI, dont il fut l’une des chevilles ouvrières. Il en était toujours vice-président au moment de son décès. Enfin, il fonda et anima une association destinée à promouvoir le développement et l’emploi ce qui déboucha sur un Plan local d’insertion pour l’économique.
Michel Étievant a été maire de Longvic de 1995 jusqu’à sa mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15407, notice ÉTIEVANT Michel par Stéphane Paquelin, version mise en ligne le 15 octobre 2008, dernière modification le 9 mars 2020.

Par Stéphane Paquelin

[Assemblée nationale]

SOURCES : Xavier Grizot, « Michel Étievant, ancien maire de Longvic », Le Bien public, 8 juillet 2006. — Publication de la COMADI, hommage rendu par Jean Esmonin, juillet 2006. http://www.psdijon.org, hommage rendu par François Rebsamen, juillet 2006. — Fonds URIBCFDT, Adiamos. — Témoignage de Jean Denis, recueilli le 19 décembre 2007. — Témoignage de André Étievant, frère de l’intéressé, recueilli le 15 décembre 2007.

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