Par Jean Maitron, notice complétée par Rolf Dupuy
Né le 12 février 1912 à Paris 10e, mort le 12 mars 1981 à Lardy (Essonne) ; ouvrier céramiste puis commis boucher ; anarchiste.
Fils d’un boulanger, André Barzangette était, en 1937, commis boucher aux abattoirs de la Villette ; il avait été auparavant ouvrier céramiste puis employé dans une imprimerie.
Militant anarchiste, Barzangette, qui collaborait au Libertaire, fut secrétaire de la Jeunesse anarchiste (JA), puis, selon André Scheck, secrétaire, de 1937 à 1939, de la fédération parisienne de l’Union anarchiste.
Au congrès de Paris de l’UA des 30 octobre et 1er novembre 1937, il fut élu à la commission administrative. Il demeurait alors 24, rue de la Grange-aux-Belles et était souvent orateur dans les meetings de l’UA.
En mars 1939 lors du congrès de la fédération parisienne de l’UA il fut élu à la commission administrative aux côtés de René Frémont (secrétaire), Fernand Vintrigner (secrétaire adjoint) André Scheck (trésorier), Dubreuil (trésorier adjoint), Georges Gourdin (délégué à la propagande), Louis Anderson, Roger Coudry, E. Brière, Doutreau, Nicolas Faucier, Henri Guérin, F. Mahé, Raphaël Pedron, Ringeas et Gilbert Rollet.
Après la déclaration de guerre, il fut déclaré insoumis. [Roger Caron>18749] lui confia ses papiers militaires et, sous cette fausse identité, il tenta, avec quatre autres militants de la JA — René Bregeot, Bordier, Coignet et Coutrot — de passer en Espagne dans l’intention de gagner le Mexique. Tous furent arrêtés et internés à Girone en octobre 1939, puis transférés au camp de concentration de Miranda où Barzangette était toujours en janvier 1941.
Le 27 février 1943, il épousa Andrée Guerrier à Paris 3e.
En 1950, il habitait 7, rue du Commerce et figurait sur la liste des anarchistes dont le domicile était surveillé par la police.
Par Jean Maitron, notice complétée par Rolf Dupuy
SOURCES : Arch. PPo BA/1900 et 1899 (note du 23 mars 1939 ; rapports du 26 octobre 1939, du 27 janvier et du 2 août 1941) — Témoignage d’André Scheck.