BRIENS François, Jean-Marie [Dictionnaire des anarchistes]

Par Rolf Dupuy

Né le 30 septembre 1863 à Plérin (Côtes du Nord), tué au bagne de Guyane le 1er octobre 1894. Menuisier.

Membre de l’Union syndicale de l’ameublement, François Briens diffusait son organe Le Pot à Colle (Bagnolet, 1er mai 1891 au 26 mars 1892) fondé par Lucien Guérineau « avec une vingtaine de compagnons du Faubourg Saint Antoine ». Dans ses souvenirs, L. Guérineau écrivait : « Nos vendeurs ne prélevaient aucun bénéfice et apportaient intégralement le produit de leur recette…un soir en nous donnant sa recette qui était très forte, [Briens] s’excusait d’en avoir pris quelques sous pour boire une chopine. Ce bon et probe François ne vivait que pour propager nos convictions libertaires. »

François Briens fut condamné à Troyes, avec Placide Catineau, en février 1894 aux travaux forcés à perpétuité pour "fabrication de fausse monnaie". Le 1er octobre 1894 à l’île Saint-Joseph (Guyane), où il avait le matricule 26474, il était mortellement blessé par le surveillant Mosca. Cet assassinat allait déclencher aux iles du Salut une révolte où allaient être tués plusieurs militants anarchistes (voir Girier).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article154117, notice BRIENS François, Jean-Marie [Dictionnaire des anarchistes] par Rolf Dupuy, version mise en ligne le 11 avril 2014, dernière modification le 15 mai 2020.

Par Rolf Dupuy

SOURCES : Marianne Enckell, "Une révolte au bagne", Gavroche, n°50, mars 1990 — Le Combat Syndicaliste, 27 août 1937 (souvenirs de L. Guérineau) — Lettre de Guérineau à Nettlau, 21 avril 1921 (IIHS) — Note de M. Enckell. — Briens, François ; Cote de référence FR ANOM COL H 278 ; N° matricule 2285.

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