GOLDSCHILD Albert [Dictionnaire des anarchistes]

Par Jean Maitron, notice complétée par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy et Claude Pennetier

Né le 6 juillet 1889 à Paris (Xe arr.), mort le 1er septembre 1974 à Paris (XIIIe arr.) ; employé de commerce ; anarchiste puis communiste, puis socialiste.

Albert Goldschild était le frère de Léon Goldschild et de Jean Goldschild, dit Goldsky.

En octobre 1911, il fut un des fondateurs et le secrétaire du Club anarchiste communiste, dont il cosigna le manifeste avec Wasso Chrocheli (Vassili Gambachidzé), Henry Combes, Eugène Corrard, Auguste Dauthuille, Georges Durupt, André Mournaud et Pierre Ruff. Le groupe s’affilia à la Fédération révolutionnaire communiste (FRC).

De mars à mai 1912, il appartint au Comité antiparlementaire révolutionnaire — impulsé par la FRC — qui mena une campagne abstentionniste à l’occasion des élections municipales de mai. Ce comité rassemblait 25 personnalités anarchistes et/ou syndicalistes révolutionnaires (voir Henry Combes).

Il fut également membre du comité de l’Entr’aide, une caisse de solidarité avec les militants emprisonnés et leurs familles, impulsée par la FCA en juin 1912. Le comité de l’Entr’aide, dont Édouard Lacourte était le trésorier, rassemblait une quarantaine de « personnalités » communistes libertaires et syndicalistes révolutionnaires.

Il fut ensuite un des rédacteurs du Mouvement anarchiste, périodique lancé par le Club anarchiste communiste en août 1912.

Le 13 avril 1913, Goldschild remplaça Léon Jahane comme secrétaire de la commission chargée de préparer le congrès national anarchiste. Désignée la veille à la réunion plénière de la FCA, cette commission était composée, outre Goldschild, de cinq militants de la FCA — François Cuisse, Robert Guérard, Ernest Labrousse, Henri Lemonnier et André Schneider. Elle fut ensuite rejointe par Jacques Guérin, des Temps nouveaux, qui en fut le trésorier.

Durant la guerre, il fut d’abord réformé puis, en avril 1917, mobilisé et versé dans les chasseurs à pied où il resta jusqu’à sa démobilisation en juillet 1919. L’armée le qualifiait en novembre 1918 de « bon chasseur, consciencieux et dévoué. A pris part à la dernière campagne de Flandre ». Elle le décrivait ainsi : 1,66 mètre, brun, yeux gris.

Le 8 décembre 1917, il épousa Henriette, Marguerite Jourdel à Paris (VIe arr.).

Au début de 1917, Albert Goldschild participa, avec René de Marmande et Robert Dell, correspondant parisien du Manchester Guardian, à la création d’une revue bilingue, Les Nations, qui réunissait dans sa rédaction des pacifistes anglais et français, dont Jean Longuet*, Henri Barbusse*, Paul Vaillant-Couturier*. Mise en cause dans les affaires Caillaux et du Bonnet rouge, la revue n’eut que sept ou huit numéros.

Devenu militant socialiste dans l’Entre-deux-guerres, dans la tendance pivertiste, il fut, en 1938, un des fondateurs du Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP).

En septembre 1940, il participa au mouvement de résistance du Musée de l’homme.

Après la Seconde Guerre mondiale , Albert Goldschild adhéra quelque temps au PCF. Il participa à la Ligue des droits de l’homme, dont il présida pendant quelques années la 6e section, et au Mouvement fédéraliste européen.

Le 7 juin 1974, trois mois avant sa mort, il épousa Léa, Sophie, Rosa Maraval à Paris (XVIe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article154156, notice GOLDSCHILD Albert [Dictionnaire des anarchistes] par Jean Maitron, notice complétée par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy et Claude Pennetier, version mise en ligne le 19 avril 2014, dernière modification le 16 octobre 2022.

Par Jean Maitron, notice complétée par Guillaume Davranche, Rolf Dupuy et Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13053 — Notes d’Albert Goldschild (mars 1973) — La Guerre sociale du 18 octobre 1911 — Le Libertaire du 26 juillet 1913 — Le Monde du 1er septembre 1974 — René Bianco, "Un siècle de presse…", op. cit. — Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir. Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914), L’Insomniaque/Libertalia, 2014. — Liste des Français libres d’Henri Ecochard. — Notes de Laurent Laloup.

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