JOURNET Claude [Dictionnaire des anarchistes]

Claude Journet fut, pendant la Première Guerre mondiale, « affecté spécial » à l’usine Ernault d’Ivry (Seine). Il continua après la guerre de travailler à Lyon pour la même maison et fut délégué d’atelier.

En 1919 il était le secrétaire du Comité de défense syndicaliste (CDS) de Lyon et habitait alors 169 route d’Heyrieux à Lyon-Montplaisir. Il aurait à cette époque diffusé le journal L’Internationale fondé par Péricat.

En 1920 il travaillait comme traminot et était le secrétaire du syndicat CGT des Tramways. Collaborateur régulier du Libertaire, il était le responsable du groupe anarchiste Les Causeries populaires, était membre de l’Union anarchiste (UA). Il participa à son Ier congrès, à Paris (14-15 novembre 1920), au congrès régional du Sud-Est à Lyon (juin 1921), au IIe congrès de l’UA à Villeurbanne (26-27 novembre 1921), au IIIe congrès à Levallois (2-4 décembre 1923).

En 1923 il était le secrétaire de la Fédération anarchiste du Sud-Est et son correspondant pour la Drôme. Il collabora au Libertaire quotidien (du 4 décembre 1923 au 26 mars 1925) ainsi qu’à l’organe de la Fédération du Sud-Est Le Réveil libertaire (Lyon, au moins 8 numéros de juin 1923 à avril 1924) dont les responsables étaient Terrasson* et Vernay*.

Au congrès de Paris, les 30 octobre et 1er novembre 1927, l’UA adopta la Plate-forme organisationnelle des communistes libertaires (dite « Plate-forme d’Archinov »). Une scission se produisit alors, qui donna l’Association des fédéralistes anarchistes (AFA) dont Claude Journet devint membre.

Il collaborait à cette époque à Libération (Saint-Genis-Laval, au moins 6 numéros en 1927-1928) fondé par Jules Vignes. En 1928 il était le secrétaire du Cercle d’études libres de Lyon, adhérent à l’AFA et fut le correspondant à Lyon de l’organe de cette nouvelle organisation, La Voix libertaire. Il collabora également à La Conquête du pain (Boulogne-Billancourt, 45 numéros d’octobre 1934 à décembre 1935) fondé par Fernand Planche et dont le gérant était Émile Bidault.

Journet réintégra l’Union anarchiste lors du congrès de fusion UA-AFA de 1934. Il était, en avril 1937, secrétaire du groupe de Lyon-Montplaisir de l’UA. Il résidait alors 169, route d’Heyrieux, à Lyon. Le groupe avait son siège à la Maison du peuple, 147 chemin de Saint-Priest.

Claude Journet mourut pendant la Seconde Guerre mondiale.