Par Guillaume Davranche, François Gaudin
Né le 1er janvier 1875 à Vannes (Morbihan), mort le 22 octobre 1949 à La Chapelle-Forainvilliers (Eure-et-Loir) ; galeriste et publiciste ; militant sous le nom de René de Marmande.
Gilbert de Rorthays de Saint-Hilaire était issu d’une famille de petite noblesse ayant fourni pendant la Révolution française plusieurs officiers à l’insurrection vendéenne, et avec laquelle il semble avoir rompu. Son père, Emmanuel de Rorthays de Saint-Hilaire, monarchiste traditionaliste, fut journaliste, directeur du Journal de Chartres, préfet du Morbihan sous Mac Mahon,du 9 juin 1873 au 18 décembre 1877, puis directeur du Petit Breton – et fut aussi un farouche antidreyfusard. Le pseudonyme de Gilbert vient du titre de comte de Marmande revendiqué par une branche de sa famille. Dernier de sa fratrie et seul garçon, il n’eut pas d’enfant, ses sœurs non plus.
Après ses études au collège Saint François-Xavier à Vannes, Gilbert de Rorthays fut nommé commis de 2e classe de l’administration pénitentiaire à la Guyane en 1899. Il vécut ensuite au Québec. Entre février et mai 1901, il prononça dans la région de Montréal, sous son nom de naissance, une série de conférences publiques organisées par la Caisse nationale d’économie, une société d’épargne et de secours, sur le roman français contemporain. Il était alors domicilié à Montréal, au 26 rue Saint-James (aujourd’hui Saint-Jacques), où il avait ouvert un cours pour donner « des leçons de conversation et de littérature françaises ». Il contribua aussi au journal La Presse.
En 1903 et 1904, il fut, sous le même nom, le correspondant à Paris du Burlington Magazine, revue d’art fondée par son ami Robert Dell dans laquelle il signait des chroniques de la scène artistique parisienne. Il fut alors en relations avec Antoine Bourdelle, soutenant le projet de lui confier le monument Zola En 1905, il fit partie des personnalités françaises interrogées par le journal libéral Le Canada sur l’avenir des relations de la France et du Canada au double point de vue économique et intellectuel.
René de Marmande était, en France, membre de la franc-maçonnerie depuis au moins 1905, selon le Bulletin hebdomadaire cité par le Répertoire maçonnique en 1908. En 1905 et 1906, plusieurs journaux québécois mentionnèrent qu’il était membre de la loge maçonnique L’Émancipation, qui regroupait des libres-penseurs proches des milieux libéraux anticléricaux et fut la première loge québécoise à s’engager socialement. Sans cesse attaquée par l’Église catholique, cette loge devait disparaître en 1910. D’après le journal Le Devoir, il représentait cette loge auprès du Grand Orient de France : « M. de Marmande, le mandataire spécial de L’Émancipation, est un journaliste connu, collaborateur à La Guerre sociale de Gustave Hervé, et qui a jadis demandé dans les journaux canadiens, dans Le Canada même, croyons-nous, des documents sur la littérature canadienne. »
En 1906, il dénonça dans « La littérature française au pays de Jacques Cartier » la présence de l’antidreyfusard Edmond de Nevers aux côtés du consul général de France à Montréal, Alfred Kleczkowski, et publia, la même année, un article virulent dans La Revue sur la mainmise de l’Église sur l’éducation au Canada français. Il développa sa critique dans le livre Le Cléricalisme au Canada, publié en 1911, dans la « Bibliothèque de critique religieuse » d’Émile Nourry.
En 1906, il était en tout cas revenu en France, puisqu’il fut nommé à cette époque trésorier de La Liberté d’opinion, un comité d’aide aux familles de détenus politiques. Les autres membres du bureau étaient Paul Delesalle, Allibert, Pierre Dormoy, Jules Bled, Latapie, Félicie Numietska et Alexandre Luquet. René de Marmande habitait alors au 3, rue d’Alençon, à Paris 15e et collaborait assez régulièrement au Courrier européen et aux Temps nouveaux, qui lui donnaient du « notre camarade ».
En mai 1907, La Liberté d’opinion existait toujours et comptait à son bureau Alexandre Luquet, Charles Desplanques, Jules Nicolet, Alphonse Merrheim, Émile Janvion, Paul Delesalle, Auguste Garnery et René de Marmande qui apparaissait alors comme orateur dans divers meetings.
En juillet 1907, il publia dans La Revue une enquête réalisée auprès des militants ouvriers, sur ce qu’ils pensaient de la participation des intellectuels au mouvement syndical. La réponse était défavorable, à la quasi unanimité.
En août 1907, il fut avec Benoît Broutchoux, Henri Beylie, Amédée Dunois et Pierre Monatte un des principaux participants français au congrès anarchiste international qui se tint à Amsterdam. Emma Goldman en brossa alors un portrait coloré : « René de Marmande, révolutionnaire et véritable bohème, jovial, plein d’esprit, avec un sens aigu de l’humour. Il refusait de voir dans la mère de la liberté — la Révolution — une nonne en robe noire, errant en pénitence et se désespérant sur les pêchés de l’humanité. La Révolution, pour lui, est le grand libérateur, le porteur de joie. »
À Amsterdam avait vu le jour un groupe affilié à l’Internationale anarchiste qu’il cofonda, en octobre 1907, avec Jean Grave, Marc Pierrot, Charles Benoît et Christiaan Cornelissen, et était basé dans les locaux des Temps nouveaux, journal auquel il collaborait, et dans lequel il publia, le 16 novembre 1907, « La crise de l’Église socialiste », un violent article contre le PS, qui griffait au passage La Guerre sociale et les « jeunes prêtres du socialisme syndicaliste ». Cela le brouilla avec Miguel Almereyda d’un côté, et avec Pierre Monatte de l’autre.
Le 30 janvier 1908, René de Marmande rendit compte du bilan de La Liberté d’opinion pour l’année 1907 : 7.571,65 francs de recettes pour 6.779,25 francs de dépenses. Les autres membres du bureau étaient alors Amonot, Allibert, Jules Bled, Castagné, Paul Delesalle, Desplanques, Auguste Garnery, Alexandre Luquet, Alphonse Merrheim et Jules Nicolet. La Liberté d’opinion semble avoir cessé ses activités par la suite.
En mai 1908, il participa à la création de la Fédération anarchiste (FA), où il représenta le courant prosyndicaliste opposé à celui de Marceau Rimbault, et qui se décomposa dès septembre 1908.
Après les événements de Villeneuve-Saint-Georges et la vague d’arrestations qui s’ensuivit, René de Marmande cofonda le Comité de défense sociale (CDS), pour soutenir les inculpés, avec entre autres Auguste Delalé, Clergeot, Émile Janvion, Aristide Jobert, Francis Jourdain, Hermann-Paul, Jules Lermina, Alfred Naquet, Tissier et Jules Ardouin, son trésorier, chez qui le CDS fut domicilié. Quelques mois plus tard, René de Marmande et le CDS pilotèrent la campagne dans l’affaire Girard-Jacquart (voir Maurice Girard).
En 1909, il appartenait aux comités de rédaction des Hommes du jour et des Portraits d’hier d’Henri Fabre, aux côtés de Victor Méric et d’Aristide Delannoy. Réconcilié avec Gustave Hervé, il collaborait également à La Guerre sociale.
En avril 1909, René de Marmande, qui militait au groupe anarchiste de Paris-Ternes, figura parmi les cofondateurs de la Fédération révolutionnaire (FR) avec Violette, Gaston Delpech, Lucien Belin et François Cuisse. Il appartint au comité fédéral de cette organisation. Le congrès se tint en trois séances (les 4, 11 et 19 avril 1909) dans les locaux de la CGT, au 33, rue de la Grange-aux-Belles. Avant l’ultime séance du congrès, Marmande, Violette et Delpech se portèrent à Méru (Oise) où la grève des boutonniers battait son plein. Le 18 avril, ils donnèrent un meeting antimilitariste sur la place du Jeu-de-Paume avec Jean-Baptiste Platel, secrétaire de l’union des syndicats de l’Oise. Violette prit la parole au nom de la Fédération révolutionnaire, Delpech de la Jeunesse syndicaliste révolutionnaire, et René de Marmande au nom du CDS. Le meeting fut interrompu par l’assaut de la gendarmerie.
À l’aube du 11 juin 1909, le domicile de René de Marmande fut perquisitionné dans le cadre de l’enquête sur la vague de sabotage contre les lignes télégraphiques et téléphoniques. Il habitait alors 83, bd de Port-Royal, à Paris 13e. Le 30 juillet suivant, il coorganisa, avec la FR, une protestation contre la venue de Nicolas II à Paris et prit alors la parole devant 2.000 personnes à un meeting au Tivoli-Vauxhall.
Suite à l’insurrection de Barcelone, René de Marmande se joignit au Comité de défense des victimes de la répression espagnole, où figuraient également Kropotkine, Miguel Almereyda, Eugène Merle, Victor Méric, Grandjouan, Delannoy et Jean Grave. En octobre 1909, il fut, pour le CDS, un des principaux organisateurs de la campagne pour la libération du pédagogue Francisco Ferrer, menacé d’être exécuté par la monarchie espagnole. Il prit part aux deux manifestations parisiennes des 13 et 17 octobre, en tant que membre du service d’ordre pour la deuxième. Le comité inaugura, à cette occasion, une forme inédite de manifestation, le défilé de voitures.
De février à mai 1910, il fut membre du Comité révolutionnaire antiparlementaire qui coordonnait la campagne abstentionniste durant les législatives (voir Jules Grandjouan).
En 1910-1912, René de Marmande fut un des principaux acteurs de l’affaire Aernoult-Rousset (voir Émile Rousset). Le 24 mars 1910, il fut parmi les 16 signataires de l’affiche « À bas Biribi ». Les 16 signataires passèrent en procès les 4 et 5 juillet pour provocation au meurtre et à la désobéissance, et furent acquittés (voir Albert Dureau). René de Marmande publia à l’époque, dans La Guerre sociale, des lettres d’Aernoult et de Rousset.
Le CDS lui confia le soin de mener l’enquête, et René de Marmande se rendit en Algérie, en mai 1910, pour s’entretenir avec Rousset. Il en rapporta de nombreuses pièces qui allaient constituer le gros du dossier pour sa défense. Mais son voyage avait entraîné des frais que le CDS jugea bien trop élevés. Une dispute surgit et René de Marmande fut gravement mis en accusation. Finalement bien que le CDS ait passé l’éponge, il démissionna et rejoignit le Groupe des Temps nouveaux formé par Jacques Guérin, Charles Benoît et André Girard. Il constitua alors, avec plusieurs personnalités du monde de la politique, des sciences, des arts et des lettres, un Comité Rousset, concurrent du CDS, dont il fut le secrétaire.
Parallèlement, toujours sous son nom de naissance, il menait une activité de galeriste. Il rejoignit en 1911 la Sackville Gallery de Max Rothschild et Robert René Meyer-Sée ; avec ce dernier il fonda, l’année suivante, la Marlborough Gallery. Il appartenait un petit groupe de marchands d’art et de critiques qui organisaient des expositions à Londres et à Paris, où il fit partie des organisateurs de l’exposition d’art anglais du XVIIIe siècle tenue, dans les bureaux de Gil Blas, au profit des survivants de l’explosion du cuirassé français Liberté.
À partir de 1913, il contribua à la revue franco-belge internationaliste de Fernand Brouez, La Société nouvelle, dont il devint l’année suivante, le secrétaire de rédaction – il le demeura lors de la parution de sa troisième formule, l’année suivante. Le secrétariat était situé, comme aux débuts de la revue, au 3, rue des Grands-Augustins, à l’adresse de la Librairie du progrès, fondée par Maurice Lachâtre, comme lorsque Henri Oriol, qui avait un temps géré cette librairie, occupait cette même fonction. La guerre devait stopper cette publication.
Le 13 mai 1914, René de Marmande participa au banquet d’inauguration du Cercle carré, "association d’encouragement aux lettres, aux arts et à l’action sociale" qu’il avait créée avec Robert Dell et dont il était le secrétaire général. Elle comptait Paul Painlevé parmi ses fondateurs et Anatole France la présidait. Il était encore en relations avec le sculpteur Antoine Bourdelle et le fut au moins jusqu’en 1918.
René de Marmande était inscrit au Carnet B. Mobilisé en mars 1916 au 13e régiment d’artillerie, il fut réformé pour myopie et recommença à militer en mai 1917, avec la mouvance des anciens de La Guerre sociale qui, comme Miguel Almereyda, Eugène Merle et Jean Goldsky, étaient passés dans l’orbite de Joseph Caillaux et animaient l’aile gauche de l’Union sacrée. Avec son ami Robert Dell, il cofonda alors Les Nations, "organe des démocraties alliées", qui disait œuvrer au rapprochement franco-britannique. La revue, auquel collabora notamment Jean Goldsky, était proche de La Tranchée républicaine, et du Bonnet rouge d’Almereyda, au procès duquel René de Marmande fut cité comme témoin en avril 1918.
En 1921, René de Marmande était membre de la section de Clamart du Parti communiste, mais son action y fut de courte durée. Il fut également membre de la Ligue des droits de l’homme. En 1922, il était secrétaire de rédaction du journal L’Atelier, hebdomadaire des majoritaires de la CGT, dirigé par Léon Jouhaux. Dans son roman Les Défaitistes, de 1923, Louis Dumur brossa son portrait en quelques mots : « Vous avez dû connaître René de Marmande ? Un brun élégant à la touche aristocratique, au langage choisi, souple et caressant. » L’auteur nous apprend que Marmande côtoyait régulièrement Georges Pioch et André Morizet lors de dîners. Il fréquentait le Club du faubourg, fondé en 1918 par Léo Poldès, où il fut agressé, en 1923, lors d’une conférence de Sébastien Faure – il se défendit avec sa canne.
A partir de 1927au moins, René de Marmande signa des articles dans le journal de la CGT, Le Peuple. Il écrivait aussi dans L’Ère nouvelle.
En 1932, il fonda une revue mensuelle intitulée Noir sur blanc. Carnet des idées et des faits qu’il dirigeait et hébergeait chez lui à Draveil, villa Inès (surnom de sa mère). Il faisait partie, en 1936, aux côtés d’Alexandre Zevaès, de la rédaction de l’Agence technique de presse, service quotidien d’informations financières et politiques fondé en 1926 par Jacques Landau, russe émigré qui avait aussi dirigé, pendant la Première Guerre mondiale La Tranchée républicaine. Il participa, au cimetière du Père-Lachaise, à la cérémonie du centenaire de la naissance de Jules Vallès, le 2 juillet 1932.
Attaché à la mémoire d’Émile Zola, Marmande fit partie des membres de la société des Amis de Zola présents au Panthéon pour les 25 ans de sa panthéonisation, le 8 juin 1933. Deux ans plus tard, il fit partie des orateurs lors de l’inauguration de l’exposition Zola du « Musée du soir ».
En 1937 il prit la parole au cimetière de Sèvres-les-Bruyères pour le 37e anniversaire de la mort de Fernand Pelloutier, aux côtés notamment de Paul Delesalle et de Georges Yvetot. Il écrivait encore à cette date dans Le Peuple et dans Syndicats, journal de la tendance anticommuniste de la CGT.
Il était aussi, en 1937, secrétaire de l’Association pour le maintien du souvenir de Jean Jaurès, présidée par Jean Longuet. À cette époque, il participait toujours aux Hommes du jour d’Henri Fabre, et il y donna, en 1938, année où il participa au banquet organisé en hommage à Perrot et Duhau par les Amis de Syndicats, un article intitulé « Les affaires de trahison pendant la guerre ».
Profondément marqué par l’Affaire Dreyfus – il travaillait à l’administration du bagne de Cayenne quand le capitaine était relégué à l’île du Diable –, il donna une conférence sur « Les intellectuels et l’Affaire Dreyfus », à Paris, le 14 février 1938 et il l’évoqua comme orateur du Pèlerinage de Médan, organisé par les Amis d’Émile Zola dans la demeure où habita et mourut Zola.
Pendant le second conflit mondial, il écrivit dans la presse collaborationniste. Son cas est loin d’être isolé et il fit partie de ces intellectuels qui versèrent dans la Collaboration après avoir été dreyfusards puis pacifistes. À partir de 1940 et 1941, il participa aux organes socialistes collaborationnistes L’Atelier puis Le Rouge et le Bleu, "revue de la pensée socialiste française" et La France socialiste. C’est dans ce dernier titre qu’il donna, le 10 novembre 1941, son article « Pour un socialisme national sous le signe de Jaurès », un des nombreux textes invoquant Jaurès qu’il signa sous l’Occupation. Dans un autre registre, il donna à L’Effort, le 11 février 1942, un article sur « La Chanson sociale ».
Le 28 mars 1942, il participa la première réunion de la section littéraire du groupe « Collaboration », aux côtés des académiciens Abel Hermant, et Abel Bonnard qui seront exclus de l’Académie pour indignité nationale. Il écrivit aussi dans Aujourd’hui, dirigé par Georges Suarez, Les Nouveaux Temps de Jean Luchaire, tous deux condamnés à mort lors de l’épuration et L’Atelier de René Mesnard, décédé dans un accident de voiture.
Sa dérive suscita des réactions. Il fut pris à parti l’année suivante dans Le Populaire pour sa tentative de sa récupération de la Commune : « Quand un René de Marmande se réclame dans un organe comme L’Atelier (n° du 18 mars) du patronage de l’immortelle Commune de Paris, c’est toute notre tradition socialiste qui s’insurge contre l’abjection du personnage et l’élan de toute une lignée héroïque de combattants de la liberté qui nous enjoint de lui répondre. » Jean Lautrec dénonça dans sa tribune la trahison du libertaire de l’avant-guerre « Le Marmande de L’Atelier, valet du nazisme, insulte en vain aux mânes des Communards. C’est dans le patriotisme populaire que revit leur exemple et leur foi. »
Il faisait partie de ces collaborateurs et anciens dreyfusards qui reprochaient à Maurras son hostilité vis-à-vis du rapprochement franco-allemand. Pour gagner des sympathies de gauche à une Allemagne en plein effort de guerre, il opposait le pacifisme de Jaurès à la germanophobie et au militarisme de la droite antidreyfusarde. Il tentait ainsi de concilier son ralliement au collaborationnisme avec une admiration sans doute sincère, selon Maurice Rabau-Daudon, pour Jaurès. Le 8 janvier 1944, dans le Progrès de Bordeaux, journal pronazi, il signa « Jaurès et la paix » et, le 29 janvier 1944, « Échec à Jaurès, prince de la paix ».
Il décéda au hameau de Mérangle à La Chapelle-Forainvilliers (Eure-et-Loir), le 22 octobre 1949, avec pour seul témoin le garde-champêtre.
Par Guillaume Davranche, François Gaudin
ŒUVRE : préface à Albert Goubert, Neuf ans de ma vie sous la chiourme militaire, Imprimerie Artistic, 1907 — Les Intellectuels devant les ouvriers, Aux bureaux des Temps nouveaux, 1907 — Émile Rousset et l’enquête du lieutenant Pan-Lacroix. Documents contenus dans le dossier qui fut soumis à la cour de cassation (préface de L. Havet), Schleicher Frères, 1912, 64 p. ― Pigault-Lebrun, pages oubliées, La Société nouvelle, 1914 ― L’Intrigue florentine, La Sirène, 1922 ― Dans la fourmilière politique (préface de Joseph Caillaux), Flammarion, 1928 ― Toi qui as le cœur gai (roman), Éditions du monde moderne, 1933.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13053 ― Arch PPo BA/1513 et 1514 ― AD de l’Oise 4 Fi 3137 ― L’Intransigeant du 11 juin 1909 ― témoignage de René de Marmande au procès du Bonnet rouge retranscrit dans la Revue des causes célèbres politiques et criminelles : les procès de trahison, 1918 ― Emma Goldman, A Documentary History of the American Years, vol. 2 : Making speech free (1902-1909) ― Le Matin du 21 janvier 1909 ― L’Humanité et Le Matin du 19 avril 1909 ― L’Intrigue florentine, La Sirène, 1922 ― Témoignage de Jacques-Yves de Rorthays de Saint-Hilaire — Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir. Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914), L’Insomniaque/Libertalia, 2014. — Notes de Mathieu Houle-Courcelles sur la période canadienne.
Bibliographie complémentaire
Emmanuel de Rorthays de Saint-Hilaire, « Le cardinal Richard en Vendée », Revue du Bas Poitou, 21e année, 1ère livr., pp. 5-17. – La Patrie, 7 février 1901, p. 7 – Le Courrier de Saint-Jean, 29 mars 1901, p. 7. – Le Soleil, 27 février 1901, p. 8. – Emmanuel de Rorthays, Boërs, Anglais et dreyfusards, impr. de Durand, Chartres, 1902. – La Société nouvelle, 1913-1914, 19e et 20e année, vol. L- vol. LIII– Le Radical, 13 mars 1914, p. 3 – Louis Dumur, Les Défaitistes, Albin Michel, 1923 – Le Carnet de la semaine, 1er juillet 1923, p. 7. – Bulletin officiel du Ministère des colonies, année 1899, n°4, p. 393. – Le Populaire, 3 juillet 1932, p. 2. – Bulletin de la Société littéraire des amis d’Émile Zola, 1933, n° 18, p. 1. – Bulletin de la Société littéraire des amis d’Émile Zola, 1935, n° 20, p. 34 – L’Œuvre, 14 février 1938, p. 8. – Le Peuple, organe quotidien du syndicalisme, 21/03/1938, p. 1. – L’Homme libre, 21 septembre 1938, p. 2. – La Dépêche de Brest, 15 novembre 1938, p. 1. – Syndicats, 21 décembre 1938, p. 4. – « Le destin des Pyrénées », Ambassades et consulats, janvier 1939, p. 10 – Le Progrès, 29 janvier 1944 – Maurice Rabau-Daudon, Bulletin de la Société d’études jaurésiennes, n° 71, octobre 1978. – L’Union française. En dehors et au-dessus de tous les partis politiques pour la restauration d’une communauté nationale, 11 avril 1942, p. 2. – Le Populaire, organe du Parti socialiste, édition clandestine,15 avril 1943, p. 1 – L’Effort, 11 février 1942, p. 4. – « La littérature française au pays de Jacques Cartier », Le Mercure de France, novembre 1906, p. 32 – Barbara Pezzini, « The 1912 Futurist exhibition at the Sackville Gallery, London : an avant-garde show within the old-master trade », The Burlington Magazine, Vol. 155, July 2013, p. 471-479. – François Gaudin, Maurice Lachâtre, éditeur socialiste (1814-1900), Limoges, éditions Lambert-Lucas, 2014. – Musée Bourdelle, Cote AB/B.2.08. – Guillaume Pollack, « Une mémoire improbable : Jaurès sous l’Occupation (1940 - 1944) », Cahiers Jaurès, vol. 211, n° 1, 2014, p. 95-114. – François Broche et Jean-François Muracciole. « Prologue. La Collaboration : origines, causes, prémices », Histoire de la Collaboration. 1940-1945, François Broche et Muracciole Jean-François (dir.), Paris, Tallandier, 2017, p. 13-34.