Par Notice complétée par Rolf Dupuy et Marianne Enckell
Né le 3 mai 1852 à Kazan (Russie). Typographe, anarchiste, peut-être mouchard.
Au début de 1892, Nicolas Nikitine habitait à Levallois-Perret, 4 rue Deguingand, et était en contact avec Sébastien Faure. Impliqué dans le « procès des trente » (voir Elisée Bastard), il fut expulsé de France par un arrêté (qui ne lui fut pas notifié) en date du 23 septembre 1893. Il s’était alors réfugié à Londres où il résidait chez Charles Hennequin.
En 1894 son nom et sa photographie figuraient sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer en vue de la « surveillance aux frontières ». Il fréquentait Malato, Renaux et Lapie ; lui-même ou sa femme Louise fut l’administrateur de l’hebdomadaire Le Tocsin (Londres, 31 décembre 1892 au 21 octobre 1894) dont Malato était le principal rédacteur. Il collabora également à La Vérité (Ensival, Belgique), 4 numéros de décembre 1896 à janvier 1897. Il était toujours à Londres en 1898.
Nikitine fut-il un indicateur de police ? On ne saurait l’affirmer, mais, incontestablement, il fut lié à un agent de la Préfecture de police qui fit état dans plusieurs rapports des renseignements « de Nikitine, l’un de mes correspondants à Londres ».
Par Notice complétée par Rolf Dupuy et Marianne Enckell
SOURCES : Arch. Nat. F7/ 12 506. — Arch. Dép. Cher 25 M 139 (État des anarchistes étrangers expulsés). — Jean Maitron, Histoire du Mouvement anarchiste en France..., op. cit. — C. Bantman, Anarchismes et anarchistes…, op. cit. — R. Bianco, "Un siècle de presse anarchiste...", op. cit. — Vivien Bouhey, op. cit., annexe 24.