Par René Bianco
Né le 4 mai 1878 à Marseille, mort le 31 janvier 1940 à Paris 14e arr. ; ouvrier typographe ; militant anarchiste à Marseille puis à Paris.
Ouvrier typographe et militant anarchiste dans les années 1890, Victor Rapallo fut signalé en janvier 1897 par la police qui notait que son patron était « satisfait de son travail, mais lui reproche d’être un anarchiste convaincu et de développer sans cesse ses théories ». Il était alors membre du groupe La Jeunesse Internationale de Marseille avec entre autres Ferdinand Calazel, Jules Ceylan, Maurice Chaumel et Alexandre Jacob, groupe qui fut à l’initiative d’une nouvelle série du journal L’Agitateur (Marseille, 2 numéros, 4 & 18 février 1897). Quelques mois plus tard, avec Alexandre Jacob, il fut victime d’un agent provocateur qui, après leur avoir fourni des explosifs, les dénonça. Rapallo fut condamné le 1er septembre 1897 à six mois de prison et 50 Frs par le Tribunal correctionnel de Marseille, jugement confirmé en appel à Aix le 7 septembre.
Libéré le 11 février 1898, Rapallo revint à Marseille où il logeait 13 Montée de Saint-Esprit et participait aux diverses réunions anarchistes. A l’automne 1898, il partit s’installer à Paris où il travailla un moment comme typographe au Libertaire dans lequel il publia quelques articles.
Pour son service militaire, la même année, il fut dirigé vers le service auxiliaire pour perte de la vision de l’œil droit. En décembre 1914 et août 1915 il était réformé, et ne fît pas la guerre, à cause de "saturnisme, borgne, bronchite spécifique, hémoptysie". Il habita jusqu’à sa mort au 39 de la rue de la Jonquière à Paris 14e arr.
Son père se nommait Jean, Pierre et sa mère Marie, Philomène Cadolo.
Par René Bianco
SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône M6/3348, 4697 & Z1/10, 1R1178. – A. Sergent, op. cit.. — R. Bianco, « Le mouvement anarchiste… », op. cit.. — Le Libertaire, année 1897. — Etat civil. — Notes de Thierry Bertrand.