Par Rolf Dupuy, Marianne Enckell
Née le 18 octobre 1906 à Lyon, morte le 16 septembre 1982 à Solliès-le-Pont (Var) ; couturière ; anarchiste individualiste.
Marguerite Estour, fille de Marie Barrieu et de Joseph Estour, participa activement à la grève des midinettes parisiennes en mars-avril 1923 (voir Fernand Bellugue). Après plusieurs années de baisses de salaires et de grèves partielles, le Syndicat unitaire de l’habillement (CGTU) avait décidé la grève générale, qui dura six semaines. Elle prit fin lorsqu’un accord séparé fut conclu entre le patronat et les "syndicats féminins" jaunes, malgré le soutien énergique d’autres syndicats de la CGTU.
Dans les années 1930 Marguerite Estour militait avec ses parents à Solliès-le-Pont (Var) et figurait à l’état nominatif des anarchistes du département, établi en 1935.
Compagne de René Gieure, elle collabora plus tard avec lui au journal individualiste L’Unique (Orléans, 1945-1956) animé par E. Armand, ainsi qu’à Liberté de Louis Lecoin et au Réfractaire de May Picqueray.
Par Rolf Dupuy, Marianne Enckell
SOURCES : CAC Fontainebleau 20010216-171 — La Vie syndicale, mai-juin 1923 — Le Réfractaire n°76, octobre 1982 – May Picqueray, May la réfractaire, Éditions libertaires, 2003.